Lettre d'information

A la découverte de quelques tabernacles jurassiens (39)

Accueil > Art sacré > L’art sacré > Aménagement liturgique > Tabernacle > A la découverte de quelques tabernacles jurassiens (39)

d’une nouvelle Alliance définitive, signifié par le pain et le vin, comme l’avait été jadis le pacte de Melchisédech.

Détail du tabernacle du maître-autel de la Collégiale Saint-Hippolyte de Poligny

Ainsi, Melchisédech, étranger à Israël, demeure le symbole de l’universalité des desseins de Dieu qui, pour nous conduire au Christ, s’est servi non seulement d’Israël, mais aussi des nations païennes.

C’est également ce que signale saint Matthieu en mentionnant dans la généalogie du Christ (Mt 1, 1-17) Rahab, mère de Booz et prostituée attachée au temple d’Ashera, déesse paîenne, et Ruth la Moabite, femme de Booz et mère de Jobed (le grand-père de David).

La manne (tabernacle du maître-autel de l’église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Champagnole)

Tabernacle du maître-autel de l’église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Champagnole

Autre épisode marquant de l’Ancien Testament le peuple, dans le désert, regrette sa vie en Egypte (Ex 16, 3) et récrimine contre Dieu en doutant de sa présence au milieu d’eux (Ex 17, 7).

Dieu entend les murmures des fils d’Israël (Ex 16, 11) et promet à Moïse de rassasier le peuple. Au matin, sur la surface du désert apparaît quelque chose de fin et de crissant. Les hébreux alors s’interrogent : « Mân hou ? » (« Qu’est-ce que c’est ? »). Moïse explique alors que c’est le pain que le Seigneur leur donne à manger et qu’ils doivent le ramasser chaque matin en quantité nécessaire pour la journée, pas plus, sauf la veille du sabbat où ils peuvent en récolter pour 2 jours.

Seule une mesure sera recueillie pour la mettre, devant le Seigneur, en réserve pour leurs descendants afin qu’ils voient comment le Seigneur a nourri son peuple au désert (Ex 16, 14-36). Au chapitre 17 du Livre de l’Exode, le peuple continue de récriminer contre Moïse, car il a soif.

Moïse crie alors vers le Seigneur qui lui ordonne de prendre le bâton avec lequel il avait frappé le fleuve, et de partir sur l’Horeb avec quelques anciens. Là, il frappera le rocher avec le bâton et il en sortira de l’eau que le peuple boira.

Tabernacle du maître-autel de l’église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Champagnole

Le tabernacle de Champagnole nous présente tous les éléments de ces deux chapitres du Livre de l’Exode : Moïse, reconnaissable aux deux cornes qu’il porte sur la tête , levant le bâton tandis que les Hébreux récoltent la manne, avec en arrière-plan la Tente de la Rencontre.

La lecture chrétienne de la présence de cet épisode sur la porte du tabernacle est assez évidente : Dieu présent au milieu de son peuple, le nourrit jour après jour. Mais ce don demande un contre-don : ne récolter du pain que pour une journée montre que le peuple obéit et a confiance en Dieu.

Et pour nous chrétiens, ce pain venu du ciel n’est

<< 1 2 3 4 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :