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Béatification et canonisation

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du prêtre et un jeune de quatorze ans. Lors de la descente, où il est second de cordée, les trois autres sont précipités dans le vide ; lui seul, qui avait invoqué Marguerite Bays pour qu’elle le protège ce jour-là en particulier, demeure sur place, inexplicablement étant donné son inexpérience et sa place en cordée, le cordeau se trouve entièrement sectionné, sans rupture visible due à une roche ou à la glace. Après son sauvetage, le mode de rupture du cordeau et la survie du séminariste sont aussitôt attribués à l’intercession de Marguerite Bays, seule et expressément invoquée. Après le procès diocésain de Lausanne, en 1987 - 1988, et un procès additionnel en 1990, un conseil de techniciens, réuni à la Congrégation pour les causes des saints déclara à l’unanimité qu’il n’y avait pas d’explication rationnelle au fait relaté. A partir de là, le procès a pu aboutir à la béatification en 1995.

La Canonisation

La canonisation est l’acte solennel par lequel le pape décrète qu’un serviteur de Dieu, déjà compté parmi les bienheureux, doit être inscrit au catalogue des saints (c’est à dire le martyrologe romain) et vénéré dans l’Eglise universelle (latine). On voit immédiatement ce qui différencie béatification et canonisation. Avec la première, le culte d’un nouveau bienheureux est concédé à une cité, un diocèse, une région ou une famille religieuse : avec la canonisation, la sentence est définitive, et le culte étendu à toute l’Eglise. Ainsi entendue, la canonisation est l’aboutissement d’une longue histoire.

(...) Dans la procédure actuelle, déterminée par la constitution apostolique Divinus perfectionis magister (1983), il est demandé l’examen d’un miracle nouveau intervenu après la béatification et cela même dans une cause de martyre. L’examen des miracles pour une canonisaiton se fait selon les mêmes règles que pour une béatification. dans la plupart des cas, le miracle allégué est un miracle de guérison.

Pour la canonisation de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (décédée en 1897), le postulateur produisit un rapport sur quatre miracles obtenus par l’intercession de la bien-heureuse, mais les bénéficiaires n’étaient que deux : une religieuse, Gabrielle Trimusi, guérie instantanément d’une arthrosinovite chronique et de l’épine dorsale. Le postulateur allégua, pour justifier ces deux cas doubles, qu’un homme faisant une chute pouvait se casser à la fois la tête et une jambe. La singularité des cas rapportés n’empêcha pas la Congrégation des Rites de suivre la procédure hatibuelle pour reconnaître les quatre miracles.

Si le nombre des miracles demandés se réduit, depuis 1983, à un seul, l’enquête médicale est devenue de plus en plus exigeante. Mais il peut se trouver que le miracle ne soit pas une guérison. Pour la canonisation de saint Juan Grande (décédé en 1600) en 1996, le postulateur de la cause soumit un fait miraculeux

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