Lettre d'information

Fleurir Marie

enfant dans les bras, ou à coté de son corps meurtri, déchirante piéta.

Rappelons ce mot merveilleux, le premier adressé par Dieu à l’humanité en la personne de Marie : REJOUIS TOI !

marie1 Vierge Marie © M. Gagelin

Alors, comment fêter « floralement » Marie puisque tel est notre service d’Eglise ?

Certes cela dépend de la particularité de cette fête précise, de son calendrier et des ressources locales à notre portée dans notre environnement. La composition sera ainsi le reflet de ce que nous vivons dans le quotidien de la vie…

Mais une grande fête « carillonnée » justifiera la magnificence de certains éléments employés pour donner un aspect particulièrement festif et que leur rareté mettra tout spécialement en valeur. Gardons-nous cependant de multiplier les compositions qui dispersent l’attention, au détriment de l’essentiel : une seule, assez importante, tout en s’ajustant à l’espace, sera réalisée avec grande attention quand au choix des éléments, des couleurs et, bien sûr de l’emplacement.

La paroisse peut décider de déplacer et mettre en évidence une belle statue de vierge dont le style déterminera celui du bouquet. Les fidèles, très attachés affectivement à leur église et à Marie sont en général heureux de fournir les fleurs ; la difficulté est alors de faire une composition harmonieuse avec des éléments apportés (et des attentes) disparates…

Comme pour tout fleurissement, il ne faut pas « copier » un modèle, fut-il de grand maître et remarquable. Il doit être le résultat de notre prière, de notre créativité, plus précisément de notre entière disponibilité avec le désir de porter l’action de grâce de l’assemblée. Il faut éviter le piège de l’allégorie : tout élément employé ne représente que lui-même, ainsi telle fleur n’est que cette fleur et ne peut absolument pas représenter un personnage… Mais parfois la frontière entre symbole et allégorie est subtile… Restons dans le symbole, c’est le langage liturgique. « Présence de l’absence » selon la définition du symbole par Lacan (moine, frère du psychanalyste) le bouquet est cette partie présente à nos yeux, qui évoque cette seconde partie invisible, absente, vers laquelle il doit nous conduire…

Comment évoquer Marie ?

Par le bleu et le blanc, mais ce n’est pas un dictat ! En iconographie, le bleu est la couleur de la Sagesse, symbole du silence, de la méditation. Mais ce n’est pas exclusif, et toutes autres couleurs sauront chanter Marie ! Tels le jaune lumineux, et le rose joyeux à l’approche d’une grande fête (comme celle des dimanches de Gaudete et de Laetare) ; de même celui qui évoque la « rose mystique » des litanies de la Vierge.

Le rouge tonique du feu de l’Esprit Saint peut éventuellement y trouver sa place « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance

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