symbolique du décor en lien avec la dédicace et l’épigraphie. On pourra étudier avec profit ce qui a été fait pour la sonnerie de la basilique de Vézelay, le sanctuaire de Notre-Dame de Sion en Lorraine, l’église Sainte Jeanne de Chantal à Paris, le bourdon de la cathédrale de Bayonne… pour ne citer que des exemples récents
Etablir un cahier des charges
C’est vrai pour une nouvelle sonnerie mais encore plus indispensable pour la restauration ou l’extension d’une sonnerie existante. On ne peut pas faire n’importe quoi en la matière et le professionnalisme est indispensable. S’ l’ensemble campanaire comporte une cloche protégée, il convient de faire appel à un technicien-conseil reconnu par la Direction régionale des affaires culturelles.
La fabrication
Nous renvoyons le lecteur aux nombreuses publications et sites Internet consacrés aux différentes phases techniques de la fabrication d’une cloche. La cloche est un instrument métallique constitué d’un alliage sonore, l’airain, comportant 78 % de cuivre et 22 % d’étain. Son mode de fabrication est ancestral et n’a guère évolué depuis le Moyen Age mais cela n’empêche pas l’usage de technologies récentes pour calculer son profil et en faire un instrument musical accordé au 1/16 de ton.
De par la méthode employée (le moule doit être détruit pour dégager la cloche), la cloche est une œuvre unique qui n’est jamais identique à une autre. Une cloche d’église, du fait des inscriptions et du décor qui sont souvent spécifiques, accentue ce caractère unique ; elle peut être assimilée à une œuvre d’art.
Jusqu’au XIXe siècle, du fait de son poids et des difficultés de transport, la cloche était coulée sur place, à proximité du clocher. Les artisans fondeurs se sont progressivement sédentarisés et la plupart des cloches sont maintenant fabriquées en atelier. On compte en France encore plusieurs fondeurs spécialisés.
Néanmoins, du fait de la dimension événementielle de l’installation d’une nouvelle cloche, il arrive de plus en plus souvent que l’on procède à une coulée à proximité de l’église pour des cloches de taille moyenne ou petite.
Que la fabrication ait lieu dans l’atelier du fondeur ou dans un site temporaire, il est d’usage de procéder à une cérémonie de bénédiction du métal au moment de la coulée du métal liquide dans le moule. Du fait de la symbolique forte associée à la cloche, il est fréquent d’effectuer cette coulée un vendredi à 15 h (rappelant le sang du Christ qui coule, sur la Croix).
Article rédigé par la Société Française de Campanologie
© SFC/A.-M. Sutter
