Lettre d'information

L’Esprit de la liturgie selon Vatican II

Accueil > Liturgie > Les ressources > Autres documents > L’Esprit de la liturgie selon Vatican II

Orientale lumen, n° 7). La troisième édition typique du Missel Romain vous donne l’occasion de réfléchir sur quelques caractéristiques de ce renouvellement. À ce propos il vaut la peine de rappeler ce que j’écrivais dans la Lettre apostolique Domenicae Cenae (5) :

Même si dans cette étape du renouveau la possibilité d’une certaine autonomie ‘créative’ a été admise, il faut toutefois respecter strictement les exigences de l’unité substantielle. Sur la voie de ce pluralisme (qui découle déjà entre autres de l’introduction des diverses langues dans la liturgie) nous ne pouvons poursuivre que jusqu’à une certaine limite : celle de ne pas supprimer les caractéristiques essentielles de la célébration de l’Eucharistie, et respecter les normes prescrites par la récente réforme liturgique” (n. 12). Et j’ajoutais : “Il faut accomplir partout l’effort indispensable pour que dans le pluralisme du culte eucharistique, prévu par le Concile Vatican II, se manifeste l’unité dont l’Eucharistie est le signe et la cause” (ibid.).

Je sais bien que votre Dicastère est occupé à promouvoir la plus grande fidélité aux lois liturgiques, en rappelant à tous les principes que le Concile œcuménique Vatican II a formulé à ce propos : “Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Église : il appartient au Siège Apostolique, et, dans les règles du droit, à l’évêque. . . C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut de son propre chef ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie” (Constitution sur la sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium, n° 22).

SILENCE ET ADORATION

Il doit donc être clair pour tous que, si les experts peuvent apporter un certain éclairage quant aux choix possibles, les décisions en matière liturgique restent de la responsabilité directe de l’autorité ecclésiastique, dont le but est seulement d’encourager la participation liturgique du peuple à la glorification de Dieu, et en même temps de rendre les possibilités de se sanctifier plus accessibles et plus fructueuses à tout croyant.

Aux exigences et à la finalité de la vie chrétienne peut répondre seulement une liturgie qui produise dans le cœur à l’écoute de la Parole et tourné vers l’Eucharistie ce “silence rempli de la Présence adorée” dont j’ai eu l’occasion de parler dans la récente Exhortation post-synodale sur la Vie consacrée (6).

Dans un monde inondé de messages audiovisuels de toute sorte il est nécessaire de reconquérir des zones de silence qui permettent à Dieu de faire entendre sa voix et à l’âme de comprendre et d’accueillir sa Parole (voir Orientale lumen, n° 16). C’est ce qu’enseigne l’exemple lumineux d’innombrables Saints et Bienheureux, qui nous ont précédés en glorifiant Dieu par le recueillement priant de leur vie, et des martyrs, qui ont choisi par

<< 1 2 3 4 5 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :