Lettre d'information

L’assemblée dominicale est vitale

la foi. Les participants ne font pas que « raconter leur vie » ; ils disent plutôt leur rencontre du Seigneur, leur joie de croire, leurs questions, le sens de leurs limites ; ils s’ouvrent mutuellement à un sens spirituel de l’existence quotidienne.

Les grands « mouvements » de la vie spirituelle se révèlent dans cet échange : désir de vérifier l’authenticité spirituelle de ce que l’on vit, reconnaissance de ses propres limites, risques de découragement devant sa pauvreté personnelle et l’immensité du mal dans le monde, émerveillement devant les « changements » que la foi apporte dans le comportement personnel, admiration devant les belles œuvres dont ils sont témoins, etc. Chacun prend conscience qu’il est engagé avec les autres dans une aventure commune, et la Parole, la célébration, la manifestent comme évangélique et ecclésiale. Les rites liturgiques prennent alors tout leur sens : invitation à se reconnaître pécheurs, appel à la miséricorde du Seigneur, foi exprimée dans la louange du « gloria », appel à prier « ensemble ».

Les rites jouent alors leur rôle sacramentel, ils rattachent l’aventure de chacun à l’intervention de Jésus Christ venu à la rencontre des uns et des autres, les entraînant à sa suite dans un élan spirituel commun vers le Père. Sans besoin d’explication sur leur sens les rites parlent ! Ils permettent de reconnaître ce que l’on vit comme venant de Dieu, ils rendent visible le caractère commun de l’aventure, c’est déjà le sens de l’Église-peuple de Dieu qui est donné. Jeunes, catéchumènes, néophytes ne sont pas des gens qui « vont à la messe » ! Celle-ci leur apparaît comme un acte religieux mais plus ou moins à part, séparé des autres actes de la vie, alors qu’ils ont eu révélation que la rencontre de Dieu se fait dans la vie et que la célébration permet d’en avoir révélation, don offert à l’adhésion de la foi. Leur première expérience de l’Église leur permet souvent de situer le rapport entre la vie et la célébration. C’est cette expérience qui est pour eux le modèle de l’Église qui célèbre et prie, et ils ne la retrouvent guère dans la célébration habituelle de la messe du dimanche.

Pour des assemblées dominicales renouvelées

La rencontre des fiancés dans leur préparation au mariage nous renvoi la même question. Ce qu’ils vivent déjà entre eux, intensément, leur permet de mesurer qu’ils ne peuvent pas se donner à eux-mêmes ce qu’ils désirent le plus au monde. Ils l’expriment à travers des expressions plus ou moins aptes à dire ce qu’ils cherchent : ils parlent du « besoin de concrétiser », de « passer par l’Église », de « se marier devant Dieu », etc. Le désir, né dans cette vie, d’aller plus loin et de recevoir cela de Dieu, le lien avec ce qui est vécu, confirment la nécessité de liturgies où l’on célèbre le don de Dieu pour en

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