Lettre d'information

L’assemblée dominicale est vitale

d’accueillir ce don. Et ce qui constitue son être est aussi ce qui définit sa mission de « signe du salut en Jésus Christ au milieu des hommes. »

L’assemblée dominicale au centre de la vie de l’Église

Un constat que l’on peut faire en toute communauté chrétienne vient confirmer cette conviction. En effet, parmi les chrétiens, ceux qui « pratiquent » l’eucharistie sont aussi ceux qui généralement participent à l’existence concrète de la communauté et assument sa mission. Dans leur quartier, ville, nation, dans leur milieu social ou professionnel, ils sont - de fait - l’Église. Ils sont « son activité », depuis les tâches les plus matérielles jusqu’aux plus spirituelles, du ménage ou du bricolage à la catéchèse, à l’initiation à la foi, à l’animation liturgique, à la présence à ceux qui en ont particulièrement besoin. Les chrétiens « pratiquants » sont des actifs de l’Église. On pourrait y voir simple cas d’une loi générale : pour qu’une action existe, il faut que des personnes s’associent et se répartissent les tâches ! Ce n’est pas suffisant pour décrire ce qu’ils vivent. Ils savent bien qu’ils s’associent et se répartissent les tâches, mais ils ont vivement conscience de répondre ainsi à une vocation, une mission qu’ils reçoivent sans cesse dans la célébration, comme confiée par le Seigneur, et qu’ils portent dans l’Esprit pour la gloire du Père. Ils le vivent comme une pratique du « priez sans cesse » (Luc 18, 1). Ils s’activent pour vivre et annoncer la bonne nouvelle, mais ils savent bien que c’est le Seigneur qui fait naître la foi, qui convertit ceux qui l’annoncent comme ceux à qui elle s’adresse (1 Corinthiens 3, 3-10).

Une pratique difficile aujourd’hui ?

Pourtant l’Assemblée dominicale ne semble pas « alerter » nos contemporains. Ils n’y perçoivent pas la manifestation, en notre monde, du Christ ressuscité ni de son œuvre. C’est une question majeure posée à l’Église. Avançons une hypothèse : cela ne tient pas tant à la liturgie elle-même qu’à la manière dont elle est concrètement vécue. Il n’est point besoin d’une réforme de la liturgie mais d’une réforme du style de son animation, de son déroulement.

Ce qui satisfait les pratiquants ne permet pas à la majorité des chrétiens de sentir à quel point leur foi réclame cette célébration. L’expérience des rencontres avec les jeunes, les catéchumènes et les néophytes peut éclairer la situation. Pourquoi se retrouvent-ils bien dans les célébrations qui leur sont propres ? Sans doute parce qu’elles font une large place à ce qui en tient très peu dans les « messes du dimanche » : le temps donné à la rencontre entre les personnes, la parole librement exprimée, l’échange, l’écoute, l’évocation de ce que l’on vit, la conscience que l’on a de l’aventure dans laquelle on est engagé dans la recherche de

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