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La Madone et le campanile du Mas-Rillier (01)

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février 1938 sur les ruines de l’ancien château de Miribel. Il faut creuser à 7 mètres de profondeur pour pouvoir couler des fondations circulaires de 8 mètres de diamètre.

À partir de 1938, les murs de l’église du Mas Rillier se couvrent de milliers de photographies.

Pendant ce temps, Georges Serraz sculpte la maquette de la statue au 1/10ème. Transposant des milliers de points, un par un, les compagnons charpentiers dressent les coffrages à la grandeur définitive. Les installations du chantier sont également monumentales : élévateur principal d’une hauteur de 42 mètres, élévateurs secondaires de 15 mètres… Même le puits pour l’eau a 33 mètres de profondeur !

12 000 pèlerins pour la 1ère pierre

Le 9 octobre 1938, lors de la pose de la première pierre, quelques 12 000 personnes sont présentes. Les coffrages ont été décorés des drapeaux de toutes les nations qui, par leurs offrandes, ont contribué à l’érection de la statue. Avec l’acte qu’on a scellé dans la première pierre, on dépose des reliques du saint Curé d’Ars, de sainte Thérèse de Lisieux, de sainte Marguerite-Marie, de sainte Bernadette et de la terre de Lourdes.

La guerre, la mobilisation, l’occupation, les problèmes d’approvisionnement en matériaux et même la météo ralentiront le chantier. Le 1er juin 1939, les parties inférieures sont présentées aux visiteurs. Ils découvrent ce pied de la Vierge d’un mètre de largeur, qui pointe sous sa robe et écrase le serpent. On coule également les marches de l’escalier à vis.

La main de la Madone

Les parties supérieures, telles la main, l’Enfant Jésus ou le visage de la Vierge, sont réalisées grandeur nature par le sculpteur dans son atelier. Il en fait des moules en staff qui sont livrés au Mas-Rillier puis assemblés afin de couler le béton. L’aspect final est donné par un bouchardage qui fait apparaître le grain final d’un béton gris émaillé de petits cailloux colorés, rappelant le granit.

Au final, le poids total du monument est de 1 500 tonnes, la statue pesant à elle seule 440 tonnes. Pour cela, il a fallu mettre en œuvre 655 m3 de béton et 35 tonnes d’acier. Entre la sapine de 40 mètres de haut, les échafaudages et les coffrages, 1 000 m3 de bois ont été nécessaires. La statue est conçue pour résister à une pression de vent de 250 kilogrammes par m2. Elle est inaugurée le 5 juillet 1941.

Un carillon pour appeler les foules à la prière

Dès sa conception, il a été prévu de placer 3 à 4 cloches dans les contreforts de la statue. Mais après une visite sur les lieux, en novembre 1940, Joseph Paccard propose à l’abbé Thomas un carillon de 45 cloches qu’il a rapatrié du nord de la France, du fait de la guerre. Le père demande d’ajouter quatre cloches et un bourdon de plus de 2 tonnes. Pour accueillir un tel instrument, un beffroi se

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