Collection Les plus belles études de La Maison Dieu
préoccupées de l’initiation chrétienne réticentes à ce qui leur paraît une récupération d’un sacrement à des fins catéchétiques et pastorales, sans inquiétude pour la dimension pneumatologique de la confirmation et du devenir chrétien. On perçoit bien ici le caractère englobant de la notion d’initiation chrétienne. Par ailleurs, ces débats internes ne peuvent rester indifférents à la question œcuménique posée par ce sacrement particulier à l’Occident ; aussi l’article ici consacré à la confirmation l’aborde-t-il par le biais œcuménique.
L’expérience rituelle
On aurait aimé présenter également l’un ou l’autre article qui ont contribué à la recherche en ce domaine par le biais du travail rituel. Au long des soixante années de la revue, des avancées considérables ont été réalisées en ce domaine. Un précurseur en fut le Père Chenu, théologien et historien de la théologie, mais très sensible à la ritualité. Ultérieurement, il faut citer les contributions importantes d’Antoine Vergote, le théologien-psychologue de Louvain et, bien sûr, les apports de Jean-Yves Hameline, dont la plupart ont été repris dans son recueil Une poétique du rituel.
Voilà retracée, à grands traits, la redécouverte de la notion d’initiation chrétienne, telle que La Maison-Dieu a contribué à y travailler et à en diffuser l’intérêt théologique, liturgique et pastoral. En parcourant à nouveau ce chemin, on ne peut manquer d’être impressionné par la convergence entre ces travaux et ceux du concile Vatican II, dont on a cité quelques textes ci-dessus. Manifestement, un même souffle a animé des efforts, dont la proximité des résultats n’est le plus probablement pas due au hasard. Au centre de ces recherches jaillit la lumière du sacrement de la foi et de son rapport au mystère pascal, telle que la diffusent le parcours catéchuménal et la mystagogie qui en poursuit l’effectivité dans la vie des néophytes. On a tenté ici de faire apparaître la logique de la notion d’Initiation chrétienne, telle que les Pères nous l’ont léguée, et que les savants du siècle dernier l’ont travaillée. Gageons que sa fécondité n’est pas épuisée !
Paul De Clerck
