de Jésus : le repas chez Simon et l’entrée à Jérusalem. Et encore, cette dernière illustration introduit la Passion.
Cette passion du Christ va être largement illustrée par les 16 vignettes restantes dont cinq évoquent la comparution de Jésus devant ses juges . On remarque que l’artiste a utilisé en fond de scènes beaucoup de motifs architecturaux.
La passion
En effet, la cène du Seigneur et le lavement des pieds qui se sont passés dans la salle haute d’une maison sont ici représentés dans un décors d’église avec des arches et des piliers et des chapiteaux ouvragés voulant sans doute rappeler que l’Eucharistie est le fondement de l’Église.
Dans le déroulement de la Passion, la chronologie n’est pas respectée. La scène du Christ qui meurt sur la croix entre les deux larrons est placée au milieu du récit de la passion entre sa comparution devant Anne et sa comparution devant Caïphe puis suivent les autres épisodes de la passion.
La crucifixion
On peut s’étonner de ce qui paraît une erreur grossière de l’artiste. Aurait-il été mal guidé ? C’est peu probable. Il faut lever les yeux et regarder quelles sont les épisodes représentés juste au dessus. Le calvaire couvre la surface de deux vignettes et les deux images qui sont placées au dessus sont la présentation au Temple (Jésus présenté au monde Juif) et l’adoration des mages (Jésus présenté au reste de la terre). Par ce positionnement insolite l’artiste nous dit que Jésus a donné sa vie pour tous les hommes. Comme pour souligner ce fait, on trouve de part et d’autre de la croix un fanion portant le Scorpion, représentant à cette époque les Juifs et le fanion du monde romain. Le mystère de la Rédemption rejoint celui de l’Incarnation. C’est aussi ce que l’on trouve dans le récit de la Pentecôte.
Au delà de l’ordonnance des vignettes, ces images nous parlent par les visages magnifiques qu’elles nous montrent. Suivez le regard de Joseph qui tout en menant son âne dans la fuite en Égypte se retourne pour contempler d’un regard plein d’amour la Vierge et l’enfant qui lui ont été confiés.
L’adoration des Mages
Dans l’adoration des mages le visage de la Vierge envahit la scène, elle accueille les mages avec gentillesse et l’enfant tend la main dans un geste charmant. L’artiste ne s’est pas attardé dans les détails des vêtements mais a travaillé d’une façon étonnante tous les visages, ce qui donne à ces scènes un éclat plein d’humanité. Le mage qui s’est agenouillé devant l’enfant a d’abord remis son cadeau à Joseph le reconnaissant ainsi comme le protecteur de l’enfant.
De tels décors ne doivent pas être abandonnés. Ils sont un vrai témoignage de la foi de l’époque mise en œuvres sur les murs des églises. Là se pose le problème de la conservation et de la restauration. En effet, ces décors si bien restaurés aujourd’hui
