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Le baptême des petits enfants et l’eucharistie, sacrements de la miséricorde

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miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. (5) » Le baptême des petits enfants permet de comprendre ce qu’est vraiment la miséricorde, il ne s’agit pas d’abord d’une réponse aux efforts de conversion de l’homme, il s’agit d’un don qui dilate le cœur profond et l’ouvre aux dimensions de l’amour divin. « La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché . (6) »

La pastorale du baptême des petits enfants est sans aucun doute l’un des lieux qui proclame le plus la gratuité de la miséricorde au sein de l’Église. L’Église inscrit sacramentellement l’enfant sur un chemin où « la miséricorde sera toujours plus grande que le péché (7) » et actualise la promesse que « nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne (8) ». Cette promesse est faite au petit enfant, une vie nouvelle s’ouvre devant lui. L’Église, en célébrant le baptême des petits enfants, proclame que, bien qu’ils ne soient pas capables d’un acte personnel d’adhésion de foi pas plus que d’un engagement, les petits enfants reçoivent la grâce baptismale et sont sauvés absolument gratuitement, par pure miséricorde.

Miséricorde et eucharistie

Cette miséricorde « première »sera renouvelée de manière sacramentelle sur le chemin de la vie, à chaque eucharistie, sacrement de la miséricorde, quand l’enfant sera en âge d’y participer. L’eucharistie est en effet également sacrement de la miséricorde puisque elle est toujours célébrée « pour la multitude en rémission des péchés » reprenant ainsi la clausule de l’Évangile de Matthieu au chapitre 26 : « Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : ‘Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés’ (9) » (Mt 26, 27-28). En effet, « lorsqu’il instituait l’Eucharistie, mémorial pour toujours de sa Pâque, [Jésus] établissait symboliquement cet acte suprême de la Révélation dans la lumière de la miséricorde (10) » Participer à l’eucharistie, c’est donc s’ouvrir également à la miséricorde, celle du Christ qui se livre totalement aux hommes pour les sauver de l’emprise du péché et de la mort. Le concile de Trente dans sa XXIIe session (11) précise d’ailleurs cette dimension de l’eucharistie largement développée chez les Pères de l’Église :

« Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission des péchés. Si, chaque fois que son sang est répandu, il est répandu pour la rémission des péchés, je dois toujours le recevoir, pour que toujours il remette mes péchés » dit Saint Ambroise. (12)

Ainsi, dans l’eucharistie la miséricorde, « attribut de Dieu (13) » se répand dans le

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