Lettre d'information

Le culte eucharistique en dehors de la messe

qui, « assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. »

Quant aux expositions du Saint-Sacrement, qui sont une forme publique et plus solennelle de l’adoration, l’Instruction Eucharisticum mystérium, veut « qu’elle se fasse à la fin de la messe dans laquelle a été consacrée l’hostie à exposer » ; c’est toujours pour souligner son lien avec l’action eucharistique elle-même. Il n’est pas sans intérêt de noter que le Rituel, dans le passage que nous avons cité, employait le terme de « nourriture », même à propos de l’adoration. C’est ce qu’il applique, de manière plus explicite, au cas que nous envisageons maintenant :

« Dans l’agencement de l’exposition, on évitera avec soin tout ce qui pourrait, de quelque façon, voiler le désir du Christ qui a institué l’eucharistie avant tout pour être une nourriture, un remède, un réconfort. » (n° 82)

On n’aurait sans doute pas la même attitude intérieure, si l’on se trouvait devant un morceau de pain – ce dont il s’agit en vérité –, plutôt qu’en présence d’une hostie qui, ronde, blanche, sans épaisseur, a quelque chose d’immatériel et n’offre aucun obstacle aux rêves les plus beaux, à ce qui est sans aucune mesure avec les réalités banales de la vie quotidienne. Au Congrès eucharistique de Lourdes, en 1981, on avait remplacé l’ostensoir par une belle coupe en cristal pleine de pains azymes. Je ne donne pas cela comme une recette à reproduire. La seule chose qui compte est de ne pas oublier que Jésus a choisi, comme sacrement de sa Pâque, le signe d’un repas. Adorer sa présence, c’est savourer l’amour de son coeur, qui donne un avant-goût de la table du ciel.

Robert Cabié

Article extrait de la revue Célébrer n°329, juin-juillet 2004, p 25-26 et 43-44

1. Éditions CLD, 1983.

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