Lettre d'information

Le culte eucharistique en dehors de la messe

singulari de 1910, et le Concile Vatican II remet en valeur la participation active des chrétiens à l’action eucharistique : « qu’ils se laissent instruire par la parole de Dieu, refassent leurs forces à la table du Corps du Seigneur, rendent grâce à Dieu et qu’offrant la victime sans tache... ils apprennent à s’offrir eux-mêmes. » (Constitution sur la Liturgie, n° 48)

Ce qui fait dire à l’Instruction de 1967 : « On veillera à ce que le culte du Saint-Sacrement apparaisse clairement, au moyen des signes, dans la relation qui l’unit à la messe... » (Eucharisticum mysterium, n° 60)

Par ailleurs, on remarque que toutes les facultés accordées aux laïcs par des documents officiels, pour le service de l’eucharistie, concernent uniquement la communion.

Une présence dynamique ... une présence qui demeure

Ce que l’Esprit Saint rend présent, par la consécration, c’est le Christ accomplissant son sacrifice, donnant sa vie et nous entraînant dans son aventure pascale. C’est pourquoi toute Prière eucharistique s’adresse au Père ; Jésus est, pour ainsi dire, de notre côté, et c’est « par lui, avec lui et en lui » que nous présentons à Dieu notre action de grâce et notre offrande. Il ne s’agit pas d’une présence statique devant nous, comme celle d’une chose, si vénérable soit-elle, mais d’un mouvement qui s’accomplit dans la communion où, recevant le corps et le sang du Seigneur, nous devenons nous-mêmes « dans le Christ une vivante offrande à la louange de la gloire de Dieu ». Ce n’est pas pour rien que le signe sacramentel est une nourriture : « Prenez et mangez... Prenez et buvez ... ».

Mais la présence du Christ ne se réduit pas au moment où le pain et le vin eucharistiques sont donnés à manger et à boire. Elle demeure après la messe ; c’est là, dès l’origine, la foi de l’Église, puisqu’elle a toujours voulu garder le corps du Christ, au moins pour l’apporter aux mourants. Si dans la célébration, c’est au Père que nous nous adressons, avec le Fils, la spiritualité évangélique a fait naître aussi le désir de dialoguer avec le Seigneur Jésus, de rechercher une intimité plus profonde avec lui, de contempler l’humanité du Sauveur dans sa proximité avec nous. C’est cette légitime aspiration qui s’est traduite depuis bien longtemps, en Orient, par la vénération de l’icône du Sauveur et qui a donné lieu, en Occident, à l’adoration du Saint-Sacrement. Aussi comme le précise le Missel Romain (Présentation générale, n° 216) est-il important que la sainte réserve soit conservée dans un lieu qui favorise le recueillement et permette cette oraison silencieuse qui, à toute heure du jour ou même de la nuit, prolonge la prière liturgique.

Une présence dans l’absence... et dans l’attente...

Ce qui demeure après la messe, c’est d’abord et avant tout la grâce sacramentelle dans le cœur des

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