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Le martyrologe romain

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jeunes enfants (les voyants de Fatima), une ancienne esclave (sainte Joséphine Bakhita), des pères de famille universitaires (Frédéric Ozanam, par exemple), des couples, de simples femmes de la campagne (parmi les martyrs d’Angers notamment), des familles entières martyrisées (en Corée), des jeunes à peine sortis de l’adolescence guillotinés par les nazis… Et même, surprise œcuménique de ce Martyrologe, y sont introduits deux saints orthodoxes russes, saint Serge de Radonej et saint Étienne de Perm. On lit également avec plaisir les beaux éloges, au ton très liturgique, de la Toussaint et de la commémoration de tous les défunts. Autre nouveauté tout à fait remarquable de cette édition : attestant le caractère liturgique du livre, l’introduction du volume offre un Rituel pour la lecture du Martyrologe, soit dans le cadre de la liturgie des Heures, soit en dehors de celle-ci ; rituel complété par un choix de Lectures brèves et une série de 37 Oraisons conclusives. La mémoire des saints évoquée par la proclamation de l’ouvrage conduit à l’invocation de celui qui a agi et est glorifié en eux, et nous convoque à imiter leur style de vie évangélique. Ce qu’expriment bien les Préliminaires :

Toute commémoraison liturgique des saints dans la vie de l’Église tend en effet, par sa nature même, vers le Christ et s’achève en lui, qui est « la couronne de tous les saints », et par lui, avec l’Esprit Saint, vers le Père, qui est admirable en ses saints et glorifié en eux (cf. 2 Th 1, 10). […] La mémoire liturgique des saints vise non seulement à offrir aux fidèles leur exemple à imiter, mais plus encore à renforcer l’union de toute l’Église dans l’Esprit (cf. Ep 4, 1-6) 6 .

Traduction

Les Préliminaires confient aux conférences épiscopales le soin de pourvoir à sa traduction. Dans le cas présent, c’est l’instance francophone, la CEFTL, qui a piloté le projet, charge ensuite à chaque conférence épiscopale concernée d’adopter, ou non, la traduction achevée. Pour des raisons diverses, ce chantier de traduction s’est d’abord quelque peu enlisé. Ce n’est qu’en janvier 2013 qu’une équipe française, constituée sous l’égide du président de la CEFTL, et du directeur du SNPLS, s’est mise au travail. Équipe très bénédictine, qui a bénéficié de la précieuse expertise du successeur de dom Jacques Dubois à l’École pratique des hautes études, dans la direction d’études d’Hagiographie et histoire monastique. L’unique consigne qui fut transmise fut de respecter une très grande fidélité au texte latin. La principale difficulté rencontrée fut de concilier fidélité et intelligibilité, en particulier dans les dénominations géographiques. Il fut ainsi décidé, par exemple, de substituer à la Neustrie et à l’Austrasie, la Gaule ou la Belgique suivant le cas, ou de fournir des actualisations, comme : « 

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