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Le retable de la cathédrale de Saint-Claude

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croix qui devint l’emblème de la Bourgogne dont André était le saint patron. Ces trois saints ont donné leur nom à l’édifice en raison des reliques données par Rome à la communauté des moines.

- le troisième niveau, occupé en son milieu par l’arc couronnant le centre du deuxième niveau présente deux tableaux où sont figurés deux des plus célèbres abbés de Condat (ancien nom de l’abbaye) saint Oyend, et saint Claude.

- Le niveau supérieur ne comporte qu’un tondo (Tableau réalisé sur un support rond ou à l’intérieur d’un disque – de l’italien ‘rotondo’ : rond) avec la Vierge à l’Enfant.

L’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne

La représentation de la Cène, panneau central de la prédelle, mérite qu’on s’y attarde un instant.

La Cène du retable de la cathédrale de Saint Claude

Crédit Henri Bertand.

L’emplacement de cette scène n’est pas anodin : c’est sur elle que prend appui le portrait de Pierre qui de sa main levée nous conduit au tableau de la Vierge à l’enfant. L’Eucharistie comme fondement de la vie chrétienne, la Passion et la Résurrection comme « clés » de lecture du Salut manifesté par l’Incarnation : Dieu se fait homme et par la vie offerte du Christ et la Résurrection, manifestée aujourd’hui dans les sacrements reçus en Eglise, « nous sommes unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité » (secrète dite par le prêtre lors de la préparation des dons).

Ce panneau est encadré, sur les côtés des bases des colonnes par deux inscriptions : à gauche : HIC EST PANIS / VIVVS, à droite : QVI DE COELO / DESCENDIT – Voici le pain vivant qui descendit du ciel, en référence à l’affirmation du Christ en Jn 6, 51. (On peut même étendre cette référence à tout le chapitre 6 de l’évangile de Jean – Jésus le pain de vie- que l’on a pu entendre tout au long des dimanches de l’été (du 17° au 21° dimanche du Temps Ordinaire))

Dans une salle aux murs sombres, éclairée par la trouée de 3 fenêtres, une table recouverte d’une toile blanche occupe tout l’espace. Les bois des fenêtres, découverts par les volets qui s’ouvrent progressivement de la gauche vers la droite, laissent déjà deviner l’issue de ce repas : la croix dressée du Golgotha.

Jésus, la tête auréolée d’un nimbe cruciforme doré, la main droite levée en signe de bénédiction tient de la main gauche le pain, juste devant sa poitrine et placé ainsi au croisement des deux diagonales du rectangle formé par le tableau. Le point central de la scène est ainsi bien marqué : ce pain de vie nous est donné en signe de l’amour de Dieu pour nous (Jn 15, 13 ; Mt 20, 28). Les plis du manteau bleu du Christ, au niveau de la hanche gauche et du bras droit sont soulignés par deux cercles dorés et forment ainsi un 8 couché, le signe de l’infini. On peut y voir la traduction de l’accomplissement de la promesse du Salut annoncé de toute

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