Lettre d'information

Le rituel de la Confirmation

de sa dynamique parce que trop encombrée d’un flot de paroles, de commentaires. Catéchèse en acte, la liturgie doit donner à voir. Ainsi le rituel précise : « Au moment de la chrismation, l’évêque remet un vase de saint-chrême à chacun des prêtres concélébrants. Il le fait sans rien dire : son geste est suffisamment significatif. » (Annexe II, p. 67). Concernant l’imposition des mains, l’huile parfumée et le geste de paix, le rituel offre, il est vrai, de brèves monitions : « Il est généralement souhaitable qu’une brève catéchèse accompagne les rites du sacrement... » (p. 45). Mais il s’agit d’une « brève catéchèse » pour mettre en valeur les gestes, plus mystagogique (pour aider à entrer dans le mystère par les signes) qu’explicative ou de type commentaire. Il est possible aussi de chercher un langage imagé, voire poétique.

Un cadre qui n’empêche pas la créativité

On peut constater que le rituel est avant tout un cadre pour l’action liturgique. Il n’est pas un carcan. La variété des formules proposées pour les différents moments de la célébration de la confirmation montre que le rituel ne s’oppose pas à une créativité et qu’il laisse une certaine liberté. Par exemple, il est possible de choisir parmi six formes de professions de foi : « Celle-ci peut revêtir soit la forme dialoguée traditionnelle, soit une forme plus spontanée où chacun s’exprime selon son âge et son évolution personnelle. » (p. 34) Après l’expression des jeunes, avec des textes « courts et soigneusement mis au point par eux lors de la catéchèse préparatoire » (p. 44), l’assemblée - confirmands compris - proclame le Symbole des Apôtres. Le rituel précise aussi : « Il revient à l’évêque de faire éventuellement le lien entre l’expression de la foi des confirmands et cette foi de l’Église, afin que l’adhésion des confirmands et celle de l’assemblée portent bien sur la totalité de la foi. » (p. 19). La créativité ne veut pas dire imagination délirante, abondance de paroles, de panneaux, d’éléments décoratifs, occasion de faire passer une idéologie ou des principes moraux. Pour qu’elle puisse se déployer avec une certaine retenue, elle a besoin de respecter des règles. Le rituel joue alors ce rôle, à la fois régulateur et libérateur. À l’intérieur d’une structure de célébration bien définie, une place plus juste est offerte à une composition nouvelle.

Des rôles divers

Le rituel précise également le rôle de chacun, et les indications en rouge sont à lire attentivement. Comme au théâtre, elles expliquent comment les différents acteurs de la célébration interviennent. Dans le rituel de la confirmation, c’est évident, le rôle donné à l’évêque est central : « C’est lui qui, habituellement, donne le sacrement. Ainsi la confirmation est plus clairement reliée à la première effusion de l’Esprit Saint au jour de

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