Lettre d'information

Le rituel de la Confirmation

de Paul VI situe parfaitement le sacrement de confirmation dans une longue histoire : « La manière de conférer le don du Saint-Esprit a donné lieu dans l’Église, depuis l’Antiquité, à des rites variés. En Orient comme en Occident, ils connurent des changements divers en conservant toujours cependant la même signification : communiquer le Saint-Esprit. » (p. 8). Il est n’est pas inutile de lire ce bref résumé de l’histoire pour mieux comprendre les rites de l’imposition des mains et de la chrismation. Connaître les raisons qui ont conduit à telle ou telle pratique, c’est se réapproprier le passé de l’Église, c’est rendre vivante une tradition.

Une réflexion sur l’Église

Le rituel de la confirmation met donc en valeur l’appartenance à l’Église. Il rejoint une affirmation du Concile : « Les fidèles, après avoir été régénérés pour devenir enfants de Dieu, sont tenus à professer publiquement la foi qu’ils ont reçue de Dieu par l’Église, à laquelle le sacrement de confirmation les unit plus étroitement grâce à l’Esprit-Saint qui les enrichit d’une force particulière. » (Constitution sur l’Église, n°11). Une des fonctions du rituel est de permettre à des croyants de se reconnaître comme faisant partie d’une même communauté rassemblée par le Christ. Sans la mise en place de rites, d’un langage et de gestes communs, il serait bien difficile d’identifier cette communauté dans son originalité chrétienne. Le rituel garantit que c’est bien la foi de l’Église qui est professée.

Rituel, mode d’emploi

Il importe cependant de préciser la manière d’utiliser le rituel. On ferait fausse route si on attendait de lui qu’il nous donne des « recettes » pour le bon déroulement d’une célébration. On le sait bien : suivre au pied de la lettre les indications d’un rituel, sans tenir compte de l’assemblée, n’est pas un gage de réussite. Pour la célébration de la confirmation, le rituel sera véritablement une aide si on s’y réfère à la fois avec précision et avec souplesse. Cela soulève trois questions : comment le rituel peut-il enrichir le lien original de la catéchèse et de la liturgie ? Comment conduit-il à développer une créativité ? Enfin, en quoi indique-t-il quelle est la place de chacun des participants ?

Une catéchèse en acte

Dès que l’on parle de catéchèse, on pense peut-être avant tout à un enseignement. Or une célébration, même si elle revêt parfois des aspects didactiques, n’est pas à confondre avec l’activité de catéchèse. Certaines célébrations de la confirmation sont ennuyeuses parce que bavardes. Or toute liturgie est d’abord une action. La confirmation n’est donc pas le lieu où l’on explique comment la Bible parle de l’Esprit, ou quelle est la signification des principaux rites. Cela aura fait l’objet d’une catéchèse quelques jours avant la confirmation. Il n’est pas rare de voir l’action liturgique perdre

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