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Les différentes bénédictions au long d’une même célébration

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liturgie, cette bénédiction permet, par exemple, de mettre en valeur le ministère du diacre et à travers lui, le service que tout chrétien doit rendre à l’Evangile. La Bonne Nouvelle a besoin d’être bien et amplement servie à nos frères les hommes. Ensuite l’Evangile nous apparaît - peut-être ici de manière inconsciente - comme fondamentalement Parole de bénédiction. Même si l’Evangile est exigeant, il est en effet une Bonne Nouvelle, une bénédiction pour le monde. Il arrive ainsi que, à la suite du pape Jean-Paul II et du rite byzantin, certains du jugement dernier en Matthieu 25, 41 ou le figuier maudit de Marc 11, 21. En effet, le Dieu des chrétiens, selon sa pédagogie, n’est pas prêt à tout bénir les yeux fermés. Même si le Christ a supplanté la malédiction, même s’il voudrait pouvoir étendre sa bénédiction à tout le cosmos, son action doit malheureusement se limiter, dans la mesure où il respecte infiniment notre liberté humaine et l’autonomie naturelle. Malgré lui, mais consciemment, le Christ apporte la division (cf. Luc 12, 51). Au ministre ordonné qui prononce l’homélie de faire ressortir ces nuances en suscitant la responsabilité humaine, tout en mettant la priorité sur la bénédiction divine. A noter enfin que, selon saint Ambroise, "le psaume est bénédiction" : ne négligeons pas ce magnifique chant de louange.

Bénir Dieu pour le pain et le vin

Les merveilleuses prières de la préparation des dons, placées ici après la profession de foi et la prière universelle, dans le missel restauré selon les décrets du concile Vatican II, ne sont pas forcément à dire à haute voix. On le comprend car la préparation des dons ne constitue pas l’offrande parfaite. Mais, de temps en temps, prononcer les paroles de bénédiction sur le pain et le vin permet de nous remettre en mémoire le genre de bénédictions juives, les berakoth priées par Jésus lui-même. Cela permet en même temps à l’Eglise de garder une certaine place aux bénédictions pour la création, ce qui peut constituer un enseignement très actuel.

Le sommet et la source de toute bénédiction

Dans la prière eucharistique

L’Eglise fait mémoire du sacrement pascal institué à la dernière Cène par le Christ dont l’un des moments essentiels, selon deux Evangélistes, a été de prononcer une bénédiction sur le pain et une action de grâce sur le vin (cf Matthieu 26,26 et Marc 14, 22). Au cours de la liturgie eucharistique, la prière eucharistique correspond à cette bénédiction/ action de grâce. Il faut d’abord noter que les bénédictions "anamnètiques" (qui font mémoire des merveilles de Dieu) et doxologiques (qui rendent gloire à Dieu) sont largement développées dans les prières eucharistiques, notamment dans les préfaces, le Sanctus et la doxologie qui est trinitaire ("Par lui, avec Lui..."). Ces bénédictions ascendantes correspondent à l’action de grâce du Christ ce qui

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