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Les lieux de célébration du baptême des petits enfants

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d’aménagements

Les diverses solutions et créations post-conciliaires ont donc davantage porté leur attention sur le « triptyque » autel/ambon/présidence dans le cadre de l’aménagement du sanctuaire. L’ambon comme table de la Parole 4 est ainsi en lien avec l’autel selon les intuitions de Sacrosanctum Concilium (SC). À la cathédrale Sainte Geneviève de Nanterre, le nouveau baptistère est situé en bordure d’une chapelle latérale, mais l’ambon utilisé est celui du sanctuaire. Un cheminement est cependant possible d’un lieu à l’autre.

Les travaux de restauration de l’église paroissiale de Provins (église Saint Ayoul) du diocèse de Meaux, ont dégagé le baptistère des anciennes grilles et lui donne un espace de célébration plus vaste, accueillant les familles lors des célébrations communautaires. Dans cet espace dégagé, un ancien lutrin en fer forgé a été disposé en vis-à-vis du baptistère pour donner « un lieu » à la Parole. Le cheminement suggéré par le Rituel, du parvis vers l’autel, peut s’effectuer ici avec un lieu spécifique pour le baptême et la liturgie de la Parole.

Pour dépasser les limites spatiales

La déambulation baptismale que propose le Rituel est parfois empêchée par la disposition des lieux. En effet, dans nombre d’églises, le baptistère est coincé au fond de l’église à proximité de la porte, mais n’est pas adapté aux célébrations communautaires d’aujourd’hui. La célébration devant l’autel ou en bas des marches du sanctuaire reste habituelle. Non pas en raison d’une simplification volontaire du célébrant mais par nécessité d’espace et souci de visibilité.

Sans doute peut-on mettre en valeur l’eau du baptême en la faisant venir en procession depuis les fonts baptismaux ? Certaines paroisses transforment les fonts en « lieu de mémoire du baptême » en y accrochant une photo des enfants baptisés dans l’année. Le parcours peut être également (re) proposé en concluant la célébration par le chant du Magnificat, comme y invite le Rituel (RR 106) en allant vers la chapelle mariale. Une autre limite est celle du support utilisé lors des lectures. En effet, beaucoup de familles éditent leurs propres « livrets » et souvent le célébrant s’en saisit pour accompagner l’action liturgique. Un lectionnaire spécifique pour la célébration, ne serait-il pas préférable ?

Finalement, la question du lieu de la Parole dans les baptêmes est à repenser selon les possibilités architecturales et l’assemblée célébrante. Sans doute, faut-il manifester dans la célébration, comme le dit SC 24, que l’Écriture Sainte est bien l’instigatrice de la mise en œuvre des nouveaux rituels. Toutes les oraisons, les prières, les hymnes y puisent leur source. La question d’un lieu pour l’ambon, est moins une préoccupation si on laisse résonner la Parole au cours de la célébration en

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