patrimoine cultuel.
Quand on engage un projet - si modeste soit-il -, il ne faut pas perdre de vue cette toile de fond car on ne restaure pas et on n’aménage pas pour des raisons strictement fonctionnelles. Chaque époque est porteuse de sa sensibilité, certes, mais l’acte liturgique reste le même dans son principe, même si l’expression varie à travers le temps.
IV. Un dialogue dans une relation humaine
Si une rubrique juridique s’avère utile pour rappeler le cadre légal et les conditions du dialogue, il ne faut jamais omettre la part déterminante des personnes qui lui donnent son sens. On sait par expérience que certaines difficultés naissent souvent d’un manque de communication ou d’une mauvaise intelligence des situations. Un projet ne peut être dissocié de son contexte local : bien des incompréhensions ont été levées autour d’une table ! On ne trouvera pas incongru d’évoquer la simplicité de cette conversation qui permet de se connaître mieux, d’échanger des idées sur des sujets plus vastes… pour favoriser un désir plus sincère d’aboutir à des choix qui respectent chaque interlocuteur.
Parler de compromis n’est pas capituler. Quand on traite d’édifices ou d’objets dont la richesse est notre commun bienfait, il faut (de part et d’autre) les aborder humblement. Car c’est dans un état d’esprit plus que dans une procédure que surgit la lumière !
Père Moncault
Article extrait des Chroniques d’art sacré N°47 automne 1996
