Lettre d'information

Musée du Pays Vaurais (81)

Accueil > Art sacré > Un patrimoine vivant > Musées & trésors > Musée du Pays Vaurais (81)

14 lais de cuir !) et peints pour finir les décors.

Une des particularité de cet antependium, outre la très belle qualité des riches motifs végétaux au couleurs éclatantes, est le médaillon central qui représente Saint Roch. Ce saint est important dans l’histoire vauréenne. Saint patron des pestiférés, il était le protecteur d’une chapelle éponyme qui se trouvait au nord du jardin de l’évêque de Lavaur, et autour de laquelle on enterrait les pestiférés. Cette chapelle fut détruite à la fin de l’année 1778 début 1779, pour laisser place notamment aux voies menant au chantier du futur Pont des Etats du Languedoc.

Quelques antépendiums en cuir se trouvent encore dans des églises en Ariège, dans le Gers et l’Aveyron. Celui de Lavaur est le seul exemplaire dans le département. Certaines régions de France en conservent en grand nombre (Artiste anonyme, XVIIe ou XVIIIe siècle, technique p.s.cuir, dimensions 2,01 x 1,04 m).

- Le sarcophage dit de Saint Alain

Sarcophage dit de Saint Alain

La pièce est repérée pour la première fois en 1867 dans une dépendance des cuisines de l’hôpital de Lavaur où elle servait de saloir. Alerté sur cette découverte, le conseil municipal de Lavaur vote à deux reprises en 1870 et 1876 une somme de 100F pour le nettoyage et le remplacement du sarcophage par une auge.

L’objet est classé au titre des Monuments historiques en 1908, puis transporté dans la chapelle Saint Christophe de la cathédrale Saint Alain de Lavaur au début de l’année 1939. C’est la consécration pour ce sarcophage qui depuis 60 ans est donné à tort semble t’il comme l’enfeu du saint patronyme de l’édifice. Depuis le début de l’année 2008, et en attendant la réouverture du musée, le sarcophage est placé dans une galerie de la cour de l’actuelle médiathèque.

Pièce d’applique, le sarcophage est en marbre blanc, de forme trapézoïdale ; il est sculpté sur trois de ses quatre côtés. Le grand panneau central est composé en 5 registres encadrés par 4 colonnes, eux-mêmes cloisonnés ce qui favorise une lecture à la fois latérale et verticale. Tous les motifs se répètent de part et autre d’un médaillon central où s’inscrit un chrisme. On peut y lire les symboles du Christ : le Qui et le Rho, deux premières lettres grecques du nom du Christ, et l’Alpha et l’Oméga (le Christ étant à l’origine et au terme du monde).

Les motifs sont végétaux et stylisés, ce qui, au passage laisse penser à une datation au VIe ou début du VIIe siècle,(excluent presque définitivement l’attribution à Saint Alain décédé au Ve siècle). On voit successivement : deux acanthes arborescentes, des acanthes en rinceaux, un double cep de vigne qui s’échappe d’un vase.

Sur les faces latérales, un même motif : double rinceau de pampres en partie supérieure et branche à feuille de lierre en partie inférieure. Ces motifs témoignent à la fois

<< 1 2 3 4 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :