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Musée du Pays Vaurais (81)

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suivantes s’inscrivent sur le panneau central, cloisonné pour l’occasion de bandes verticales peintes imitant des encadrements, la dernière scène est peinte sur le troisième panneau. Il semble manquer à ce cycle un Christ en croix. Ce polyptyque a pu s’inscrire primitivement dans un retable plus important comprenant au-dessus, par exemple, une crucifixion.

On ne sait rien en effet de l’origine de cette pièce ni des conditions de son assemblage en polyptyque. Une analyse stylistique permet pourtant d’en évaluer l’aire de création et la date de réalisation. Elle donne encore à voir que deux mains différentes sont intervenues dans sa réalisation et montre l’influence des images nouvellement diffusées par l’imprimerie dans l’Europe du tout début du XVIe siècle. (Anonyme, Polyptyque de la Passion, vers XVIe siècle, 2,72 x 0,77 m)

- La Vierge du Port

Vierge Notre Dame du Port Notre Dame d’Espérance du Port

La Vierge du Port est conservée depuis 1964 au musée de Lavaur. Elle se trouvait à l’origine dans la chapelle Notre Dame du Port de Lavaur, édifice disparu lors des inondations de 1930. Selon la tradition, cette statue, classée Monument Historique avait la propriété d’arrêter les inondations.

La représentation d’une vierge allaitante est rare avant la fin du moyen age. La Vierge tient de sa main gauche le pied de son Enfant, tandis que ce dernier applique sa main droite contre le sein gauche de sa mère. Il se joue dans cette scène simple, quelque chose qui transcende les conventions pour rejoindre l’intime. Cette Vierge traduit particulièrement bien la recherche d’humanité qui anime les sculpteurs du Languedoc gothique. (Notre Dame d’Espérance du Port , fin du XIVe ou XVe siècle, h : 0,72 m)

- L’antependium antepedium Antependium

Le musée de Lavaur a la chance de conserver un bel antépendium en cuir peint et gauffré du XVIIe ou XVIIIe siècle, seul exemplaire de devant d’autel de cette nature conservé dans un musée en région.

Cette pièce provient de l’ancienne chapelle Saint Sernin de la commanderie hospitalière d’Ambres, située non loin de Lavaur et qui fut démolie au milieu des années 1960. Il décorait le devant d’un simple autel de bois foncé qui était probablement surmonté d’un retable (disparu). Cette chapelle antique aurait été détruite au moment des guerres de Religion , puis reconstruite au XVIIè.

Ce type de devant d’autel rencontre un certain succès en France à partir du XVIe siècle et surtout durant les deux siècles suivants. On choisissait des peaux de chèvres, de mouton ou de veau que l’on apprêtait soigneusement, avant de les encoller et de les couvrir de feuilles d’argent. La surface était polie puis vernie pour prendre l’apparence de l’or. Les motifs décoratifs étaient appliqués sous presse à partir de matrice aux décors taillés en creux. Les panneaux étaient ensuite cousus (l’exemplaire de Lavaur se compose de

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