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Pardon et réconciliation dans la célébration de l’Eucharistie [2]

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prière eucharistique. Un élément net, dans le Missel, qui montre combien l’apport des dons n’est pas valorisé, est le fait que les prières qui l’accompagnent sont prévues pour être dites à voix basse (elles sont en italiques dans le Missel). Il est indiqué qu’on peut aussi les dire à voix haute, mais la norme est qu’elles sont dites à voix basse. Il s’agit simplement d’apporter du pain et du vin.

En revanche ce qui s’appelle « offrande » (et non plus offertoire), est le moment de la prière eucharistique où nous offrons à Dieu non plus du pain et du vin mais le corps et le sang du Christ. Voilà toute la différence. La présentation du pain et du vin est préparatoire à la prière eucharistique. Mais le cœur du mystère eucharistique, au centre de la prière eucharistique, le sommet de la vie eucharistique, c’est lorsque nous offrons le pain devenu corps du Christ, le vin devenu sang du Christ. Voyons comment s’expriment les prières eucharistiques dans ce passage que le Missel appelle l’offrande, adressée à Dieu le Père par le prêtre à qui nous nous associons :

« Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, nous t’offrons Seigneur, le pain de la vie et la coupe du salut, et nous te rendons grâce car tu nous as choisis pour servir en ta présence. » (Prière eucharistique n° II) Ou encore, grâce à la variété, la richesse des différentes prières eucharistiques qui n’emploient pas les mêmes mots pour dire le même mystère : « Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Église et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton Alliance. » (Prière eucharistique n° III). Voilà les mots qui disent la réconciliation qui nous est acquise. Dieu, dans son Fils, n’a plus à nous appeler, à nous rechercher nous sommes en lui. Adam n’est plus perdu dans le jardin, où Dieu le cherche : « Adam, où es-tu ? » Non. Dieu sait que nous sommes dans son Fils, qu’il nous a rétablis dans son Alliance. Un peu plus loin, la prière eucharistique n° III le redit, même si c’est déjà fait :

« Et maintenant, nous te supplions, Seigneur, par le sacrifice qui nous réconcilie avec toi, étends au monde entier le salut et la paix. »

Nous ne pouvons pas garder une telle richesse pour nous : « Étends au monde entier le salut et la paix » qui sont d’autres formes de la réconciliation à inventer. La prière eucharistique n° IV le dit aussi : « Nous t’offrons son corps et son sang, le sacrifice qui est digne de toi et qui sauve le monde. » Ou encore dans la prière eucharistique pour la réconciliation n° 1 (ou équivalent dans la prière n° 2) : « Nous te présentons, Dieu fidèle et sûr, l’offrande qui remet l’humanité dans ta grâce. » Voilà une expression magnifique. Ces prières sont un trésor. Il faut prendre le temps de lire et de méditer une prière eucharistique. Qu’on soit laïc, qu’on

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