Gloria.
Faites la connaissance de St Ephrem le Syrien, Père et Docteur de l’Eglise du 4ème siècle, "Harpe du Saint-Esprit" ; certaines de ses nombreuses hymnes sont accessibles sur Internet : elles sont remplies de références bibliques, d’où leur immense qualité (voir annexe). Il devrait être le modèle des compositeurs liturgiques.
Grande messe spectaculaire avec assemblée jeune, nombreuse et dynamique et orchestre professionnel, ou messe discrète d’une petite paroisse : seule compte la Rencontre, qu’il faut désirer de tout son coeur.
Un peu de solfège : apprenez à déchiffrer les partitions liturgiques, qui sont en général assez simples. Contrôlez l’amplitude et transposez si nécessaire : nombre de chants surestiment la voix de l’assemblée, qui se situe à peu près entre "la" et "ré" ; au-delà de cette plage, les notes tenues sont risquées.
Le tome 2 de "l’art de célébrer" est un livre utile, qui donne de bonnes indications pratiques ; son seul défaut est d’utiliser le terme d"’animateur", qu’il semble ainsi entériner.
Que votre voix soit assurée dès le chant d’entrée, ou plutôt dès le Kyrie, le premier chant de la messe où l’on vous entendra en solo : c’est à ce moment que votre long et régulier travail vocal porte ses fruits.
Ayez un oeil sur le célébrant, un autre sur l’assemblée, un autre sur vos partitions, un autre sur le(s) musicien(s), et un autre sur vos enfants qui commencent à s’agiter : cinq raisons de bien préparer une musique "simple et noble".
Estimez l’endroit où vous chanterez en solo ; s’il est trop visible, vous risquez fort de capter l’attention de l’assemblée ; recherchez alors la discrétion : évitez des vêtements trop voyants, proscrivez les gestes spectaculaires de battue ou de tempo.
Lisez le chapitre 25 du 1 er livre des Chroniques : vous remarquez l’attention que la Bible porte à votre vocation. David, sachant jouer de la harpe, et ayant chanté pour apaiser le roi Saül (1er livre de Samuel, chap. 16, versets 14-23), connaissait bien la puissance spirituelle du chant qui prie.
Evitez toute surcharge du micro par d’inutiles adresses à l’assemblée ; si vous lui faites répéter les chants, faites confiance à son intuition ; ne lui souhaitez pas un bon dimanche ; tout cela encombre la Rencontre, et n’est pas la fonction du chantre.
Hors célébration, apprenez à maîtriser la sono et le micro : comment est perçue votre voix suivant la distance au micro, la résonance de l’église, votre articulation, vos variations de volume et de hauteur.
Entraînez-vous avec le(s) musicien(s) : mettez au point l’introduction des chants, votre aisance à entonner les chants suivant ces introductions leurs conclusions, leurs nuances, les difficultés, les éventuelles transpositions.
Nombre de chants ont été déformés par la "voix populaire" : modifications de notes ou de rythme ; ce ne sont pas toujours des erreurs... Sachez gérer avec humour le
