Lettre d'information

Réactions d’un lecteur à l’article "De l’animateur au chantre"

répéter), effacez-vous et laissez l’assemblée chanter seule. Ce n’est pas si facile : le micro est très tentant.

Le renouveau liturgique du XXème siècle a bien besoin d’approfondissement, de mesure et de prière. Devant les excès de créativité ou de classicisme, faites preuve de prudence et de précision, par votre travail de formation.

Lisez le chapitre 6 du livre d’Isaïe ; voyez-vous à présent d’où vient le début du Sanctus de la messe ? Oui, nous l’avons en quelque sorte emprunté aux anges eux-mêmes. Préférez donc doucement et fermement les Sanctus qui respectent les paroles liturgiques. Et croyez profondément que les anges chantent avec vous l’immense Mystère.

Tant que votre "trépied" n’est pas solide - et il faut du temps... - laissez la battue de côté, le plus souvent inutile et encombrante ; marquez un discret tempo si nécessaire, et discernez, avec lucidité et sans attachement, pourquoi tel chant en a besoin.

Les textes de référence vous donneront rarement la raison directe de telle ou telle instruction pratique, mais ils vous la feront comprendre progressivement... si elle est légitime ; vérifiez les sources de ce que vous lisez ou entendez. Evitez les controverses passionnelles.

Lisez d’une part Marc 10:46-52 (çàd les versets 46 à 52 du chapitre 10 de l’Evangile selon St Marc), et d’autre part le psaume 51 ("Pitiè pour moi, Mon Dieu...") ; lorsque vous chanterez le Kyrie, laissez rèsonner ces deux textes en votre mémoire.

Le psaume 51 est lui-même lié à la célèbre histoire de la faute de David, l’immense roi David, ancêtre de Jésus, considéré comme l’auteur des psaumes ; lisez les chapitres 11 et 12 du 2ème livre de Samuel. Dans Marc 10:46- 52, vous avez remarqué que Bar- Timée appelle Jésus "fils de David".

Ayez suffisamment préparè vos chants pour être ouvert à d’éventuels changements, inévitable pour mille raisons ; prenez le temps qu’il faut avec le prêtre, et facilitez-lui la tâche ; vous êtes soliste : lui, pas forcément ; en tant que chantre, vous rencontrez de grandes difficultés de calme et de recueillement : lui, de plus grandes encore en tant que prêtre.

Chanter le psaume est l’une des plus grandes joies d’un chantre. Apprenez la mélodie et le refrain par coeur, afin d’être libre ; venez à l’ambon les mains vides ; prenez votre temps et psalmodiez calmement ; ayez le bonheur d’offrir votre voix de soliste.

Vous préparez les chants et la musique de la messe : restez simple et juste ; estimez avec lucidité le niveau musical de l’assemblée, du choeur liturgique s’il y en a un, et le vôtre. Ne multipliez ni le nombre d’instruments ni les difficultès musicales.

Lisez Luc 2:8-14 : comme le Sanctus, le Gloria est une hymne vénérable, dont les paroles doivent être respectées. La familiarité avec la Bible et la méditation des textes de référence vous donnent de sûrs repères : oui, il vaut mieux éviter les versions paraphrasées du

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