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Le chemin de Pâques de la basilique de Paray-le-Monial (71)

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Un chemin de Pâques pour la Basilique de Paray-le-Monial depuis 2011 !

L’exposition retrace la genèse de ce projet mené en collaboration avec les bénédictins de l’abbaye de Ligugé. Elle présente, à travers un ensemble de dessins préparatoires de Pierre Lafoucrière, les étapes de réalisation des douze stations sur cuivre et leur aboutissement par la présentation des émaux peints. Un film documentaire d’une ethnologue-vidéaste, Nadine Michau, tourné dans les ateliers de Ligugé sur les aspects plus techniques de cette création accompagnera l’ensemble.

Oser la création

La proposition d’un nouveau chemin de Croix n’est pas sans lien avec la rénovation récente du musée eucharistique du Hiéron. En effet, le musée mène depuis son ouverture une politique active d’exposition et d’enrichissement des collections en art contemporain. Ce lieu n’a pas uniquement vocation patrimoniale mais pense être acteur des débats actuels en matière de création contemporaine sur le thème du sacré et du spirituel. Proposer et participer à l’élaboration d’un chemin de Pâques pour la Basilique semblait dès lors fondamental et partie prenante de la vocation du musée. Paray-le-Monial, troisième site de pèlerinage en France, est un des grands centres spirituels chrétiens. La création doit également être au cœur d’une spiritualité vivante et vécue.

"Une couronne d’épines"

Une création, plusieurs voix

Le choix de transposer les aquarelles de Pierre Lafoucrière en émail était audacieux. Il ne pouvait reposer que sur une confiance mutuelle et un dialogue permanent entre artiste, émailleur, socleur et les membres du comité de suivi. Le passage de l’aquarelle à la cuisson, l’alchimie des matériaux donnent en effet à recevoir une oeuvre nouvelle, une sorte de re-création et l’artiste comme l’émailleur sont parfois comme débordés par un excès de sens issu du passage par le feu.

Le savoir faire actuel de l’atelier d’émail de l’abbaye de Ligugé repose sur l’initiative étonnante d’un de ses moines, Dom Coquet, qui, pour relancer l’économie de l’abbaye à la suite de la seconde guerre mondiale, ouvre en 1945 un atelier d’émail, rapidement distingué pour la qualité de ses réalisations. Rouault est le premier artiste à tenter l’aventure de l’émail... et c’est un succès. Au fil des ans et des créations se tisse un dialogue confiant entre moines et artistes de renom tels Chagall, Manessier, Braque qui travaillent ensemble à la transposition d’œuvres picturales en émail.

Aujourd’hui, l’atelier de l’abbaye perpétue cette tradition. Parallèlement à la production d’œuvres en série (croix, reproduction de vitraux célèbres), certains frères poursuivent une activité créatrice comme le frère François Cassingena et le frère Vincent Desprez qui nous a ouvert les portes de son atelier.

Ouvrons ensemble ce carnet de notes recueillies pour découvrir le

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