Lettre d'information

le dimanche, défi pastoral [1]

groupes ou en bandes ; pour qu’ils adhèrent à quelque activité, il est nécessaire qu’un minimum de jeunes de leur âge y soient présents. On le voit, par exemple, pour la préparation à la confirmation. Ils acceptent volontiers de s’engager pour aller passer quelques jours à Taizé, aux journées internationales de Taizé, à des pèlerinages à Lourdes, quand ils y vont ensemble : dans ces conditions, ils s’y avèrent généreux. Malgré diverses attaques conjoncturelles ou idéologiques contre la famille, les jeunes affirment, dans une proportion étonnante, l’apprécier. Cela ne veut pas dire qu’ils choisissent de passer en famille leurs loisirs ou leurs week-end en totalité, car ils ont besoin de vivre avec leurs camarades et leurs ami(e)s, mais leur famille reste le cadre privilégié de leur existence ; c’est leur référence principale, comme ils l’expriment souvent dans leur lettre à l’évêque au moment de la confirmation, par exemple en ces termes : « Ce qui compte le plus pour moi est mon frère – écrit un jeune – toute ma famille et mes copains. Dans ma vie, plein de petites choses m’enthousiasment, comme de retrouver de la famille, un bon copain, de jouer avec mon frère ; un bon repas familial m’enthousiasme aussi. »

« à entendre les jeunes, aussi divers qu’ils puissent être, la famille tient incontestablement la première place pour la plupart d’entre eux, même quand leur famille peut être qualifiée par des observateurs d’“éclatée” ou de “fragilisée”. Toute première place ! »

« Pédagogie de la confiance ! Confiance partagée dans une certaine réciprocité : la confiance donnée à sa famille tout comme la confiance donnée par sa famille est source de solidité pour plus d’un, tout comme cette confiance donnée et reçue est chemin d’une plus juste estime de soi. Plusieurs d’entre eux disent explicitement, et d’autres plus pudiquement, qu’ils ont ou qu’ils trouvent aujourd’hui, dans leur histoire familiale, les outils dont ils ont besoin pour oser penser l’avenir, même quand celui-ci continue à les inquiéter. »

Cet attachement des jeunes à leur famille fait comprendre les problèmes qu’ils connaissent quand elle s’effrite, se déchire, pour se refaire avec les écartèlements que cela cause, y compris dans la pratique religieuse des familles recomposées en divers lieux pas forcément voisins.

Des activités multiples sont proposées pendant les week-end pour tous les âges dans notre société, ce qui est excellent (sports, tourisme, formation ludique, scoutisme, randonnée, danse, associations diverses), mais cette variété même ne facilite guère, outre les facteurs déjà mentionnés de dispersion, le regroupement régulier d’une communauté paroissiale pour célébrer le jour du Seigneur. Parmi toutes les propositions faites, il est clair que pour les jeunes et même pour les autres, celles de

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