Lettre d'information

Comment composer une prière universelle

par Didier Rimaud

intentions sans tenir compte de l’Evangile qui sera proclamé, ni sans savoir sur quels points particuliers des lectures portera l’homélie. Il est donc normal que l’on fasse attention au contenu des lectures, qu’un contact soit pris avec le prêtre chargé de l’homélie. On pourrait trouver avantageux que le refrain de la prière universelle s’inspire du psaume responsorial : bien des versets sont des demandes d’exaucement. Il m’est plusieurs fois arrivé, - exercice périlleux, mais bénéfique ! - ayant la responsabilité d’une prière universelle, soit de la composer pendant l’homélie que j’écoutais, soit de modifier ce qu’une équipe liturgique avait prévu, en fonction de certaines paroles marquantes de l’homélie.

3. « Les demandes doivent être brèves » (4)

Si la Présentation générale du Lectionnaire romain ajoute aux documents précédents ces indications sur la forme, c’est sans doute que certaines manières de faire, trop répandues, devaient être quelque peu corrigées. Les demandes doivent être brèves. Elles ne doivent pas être des additions à l’homélie, ni de nouveaux commentaires de l’Écriture, ni des confessions de foi de tel ou tel groupe, ni des considérations particulières sur tel ou tel aspect de la société, ni des explications données à Dieu sur ce qu’il devrait faire. Et l’on peut remarquer que l’Église demande de prier essentiellement pour des personnes, non pour des abstractions, ou des « thèmes ».

Une fois la prière rédigée, on peut se poser la question : Qu’est-ce qui n’étant pas absolument nécessaire rallonge inutilement et doit être supprimé ?

Plusieurs formes sont actuellement d’usage courant :
- Prions pour N. et N. ... + Refrain ...
- Prions pour N .... afin que .... + Refrain ...
- Aujourd’hui, dans l’Église ... nous ... ; prions pour ... afin que ... et que ... etc. + Refrain ...

Les formes brèves, plus concises, moins bavardes, sont les meilleures. Il est préférable que toutes les demandes soient de même structure et de longueur à peu près égale, afin que l’attention de l’assemblée en soit facilitée.

4. « Elles doivent être composées de manière libre et réfléchie » (5)

Il y a celles qui sont prévues par les livres liturgiques. L’exemple le plus fameux est celui de la liturgie de la Passion du Seigneur célébrée le vendredi saint. Dans celle-là même, le Missel (6) prévoit : « Pour une grave nécessité publique, l’Ordinaire du lieu peut autoriser ou imposer une intention spéciale », et « Le prêtre peut choisir, parmi les intentions proposées (...), celles seulement qui sont les plus aptes à nourrir la prière de l’assemblée, de manière toutefois que soient conservées les séries habituelles de la Prière universelle (mentionnée dans la PGMR, n°46). »

Il y a celles que l’on peut choisir parmi d’autres, comme dans le cas des rituels pour la célébration des sacrements et des funérailles. Et dans ces

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