Lettre d'information

Pardon et Troménies en Finistère

célébration le samedi soir, avec procession des lumières, démarche pénitentielle et eucharistie. La messe du dimanche matin a lieu en plein air et la célébration vespérale comporte aussi une procession où se déploient costumes, bannières et souvent musique des bagadous (groupes de musiciens qui jouent de la cornemuse, de la bombarde...), et qui peut se conclure par des danses bretonnes... Dans le contexte actuel du regroupement des paroisses en cours dans le diocèse, ces pardons jouent un rôle symbolique important de fédération. Les équipes qui les préparent et les animent, les participants qui processionnent et portent les bannières viennent de toutes les paroisses. Et ces pardons qu’ils fréquentaient déjà, les aident à avancer dans le sens d’une collaboration et d’une fraternisation plus grande.

Les grands pardons ou pardons diocésains

Ils se déroulent en trois lieux : Rumengol, Ste-Anne-La-Palud et Le-Folgoët. Ils concernent les grandes régions du diocèse et sont présidés par l’évêque et des évêques qui sont ses invités. Leur histoire est riche et variée. Ils ont connu des fortunes diverses au fil des siècles et, dans un passé, on y venait (et on y vient encore) de fort loin, souvent à pied, en familles ou en paroisses. Avec les troménies, ces pardons ont gardé trace de la dimension pénitentielle et votive. Célébration pénitentielle le samedi soir et propositions de confessions. Les pèlerins viennent au pardon ou font la troménie pour obtenir un bienfait ou en remercier, pour obtenir la paix de l’âme d’un parent défunt et opérer soi-même un travail de deuil... Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, ces pardons bien que fréquentés de manière moins massive que jadis, gardent une belle vitalité et constituent des temps forts pour beaucoup de personnes. Cela fait du bien de se trouver dans une assemblée nombreuse, participante, festive. Pour certains qui pratiquent peu le dimanche, les pardons constituent l’expression d’une appartenance au peuple de la foi. Ils s’y sentent peut-être plus libres.

Ces pardons, véritables fêtes diocésaines, ont fait l’objet d’une réflexion pastorale et d’une réforme importante depuis Vatican II. Le risque était grand de heurter les traditions en faisant évoluer les manières de célébrer, de chanter, de processionner. Ce qui a peut-être facilité les choses, c’est d’une part la pratique trilinguiste des finistériens dans leur liturgie : breton – français - latin, pratique qu’il fallait moduler autrement ; et d’autre part la foi profonde d’une population riche d’une tradition religieuse, mais aussi chrétienne, qui a su, dans l’ensemble, accueillir la richesse spirituelle d’une liturgie rénovée.

Enjeux et points d’attention

Ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas

Pour les pardons, beaucoup de personnes non-pratiquantes participent tout naturellement aux

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