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Pourquoi et pour qui restaurer une église aujourd’hui ?

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cette maison. L’absence de pierres vivantes, pour les raisons énumérées ci-dessus (cf. I. Edifice cultuel et géographie humaine), entre autres, compromettrait le bien-fondé d’une restauration éventuelle.

4. La présence in situ de pierres vivantes

Il n’est pas nécessaire qu’elles y soient nombreuses. La quantité numérique, en l’occurrence, n’est pas, à elle seule, un critère d’authenticité de la présence attendue et requise. En revanche, quelques pierres vivantes, suffissent-elles en nombre réduit, si elles avancent sans crainte (Lc. 12,32) (3) sous la conduite comprise et intelligemment consentie du vrai Berger (Jn 10,1 -20)(4) peuvent suffire à donner sens et accès au mystère supporté par l’église de pierres. Pour être précieuses, les pierres vivantes n’ont pas nécessairement à être au-dessus du lot commun des fidèles, par des diplômes, des compétences, des niveaux culturels « si nous attendions d’avoir des hommes parfaits pour faire l’œuvre de Dieu, où les trouverions nous ? » (5), il leur suffit qu’elles soient présentes au « pays », d’en partager la vie, et, surtout, qu’elles soient animées par l’Esprit de Dieu, d’accueil, d’ouverture.., à la manière de Jésus de Nazareth.

Il n’est pas nécessaire que les pierres vivantes comptent, parmi elles, un prêtre résidant sur la commune, sur le territoire de l’ancienne paroisse dont l’église et son clocher restent un signe pérenne. Mais il est nécessaire que les pierres vivantes, résidentes, soient en communion de mission juridique avec l’affectataire en titre et de mission canonique avec le curé nommé par l’évêque. Grâce à leur présence, l’église-bâtiment aurait-elle cessée d’être paroissiale ; ne connaîtrait-elle qu’un service liturgique sacramentel irrégulier, épisodique peut être encore habitée par la foi, la charité et l’espérance chrétiennes. Grâce à leur présence, des passants, voire des activités culturelles (respectueuses du caractère cultuel des lieux, comme les contrats d’utilisation le stipulent) peuvent être encore à accueillir d’une manière digne et vraie. Et en leur absence ? Il serait sage de surseoir, pour le moins, à la restauration, quitte à veiller à l’entretien minimal du clos et du couvert comme plusieurs maires de petites communes bretonnes ont entrepris de le faire (6).

5. Restaurer une église aujourd’hui

Dans le cas où le projet, après avoir été loyalement soumis aux examens des quatre grandes questions présentées ci-dessus : géographie humaine et édifice cultuel, l’édifice et les passants, les portes ouvertes et la présence in-situ de pierres vivantes, aurait reçu un accord positif de la part des personnes et instances concernées, il resterait encore la délicate élaboration du cahier des charges sous la responsabilité juridique du maître d’ouvrage.

La qualité et par suite

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