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Pourquoi et pour qui restaurer une église aujourd’hui ?

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ont du mal à résister.
- Des évolutions religieuses dont on connaît les résultats négatifs les plus Visibles : baisse généralisée de la pratique religieuse communautaire régulière dans un même lieu et à même date ; baisse du nombre des prêtres, substitution de la sécularisation à la référence, à la transcendance, à Dieu, pratiquement dans tous les domaines de la vie, de la pensée et de la morale.

On ne peut donc pas isoler la situation concrète des églises, d’ici et de maintenant, de l’ensemble du contexte sociétal actuel : depuis toujours d’ailleurs, il y a un lien entre l’édifice religieux, le culte, et la géographie humaine qui l’entoure (1).

2. Édifice cultuel et les passants

Selon une enquête de sociologie religieuse, effectuée en vue du 35e congrès régional d’art sacré, tenu à Clermont-Ferrand en juin 2002, avec le thème de travail : Ouvrons nos églises pour ouvrir l’Eglise, sur dix personnes qui entrent précisément dans une église ouverte, une seule vient « célébrer » avec la communauté chrétienne locale, et les neuf autres pour des motifs qui leur sont personnels. On connaît le sketch, plein de sagesse humaine et d’ouverture à la transcendance, de Raymond Devos, qui met en lumière les motifs indicibles qui peuvent pousser l’homme à entrer dans une église, même si celle-ci n’a rien d’attirant au toucher sensoriel : « J’ai eu la chance de rencontrer Dieu juste à un moment où je doutais de lui. Dans un petit village de Lozère, abandonné des hommes. Il n ‘y avait plus personne. Et, en passant devant la vieille église, poussé par je ne sais quel sentiment j ‘ai vu une lumière, intense, insoutenable... » Sans doute, on ne peut pas prendre au sens immédiat la relation & l’expérience de type mystique que donne le grand comédien qu’est Raymond Devos, quelque respectable qu’elle soit, une distance est certainement nécessaire pour en faire l’exégèse. Cependant, elle dit d’une manière théâtrale et ludique des vérités objectives, reçues par ailleurs, par exemple :
- le libre accès dans une église par quiconque
- où il peut trouver un espace de profonde humanité susceptible & favoriser une entrée en soi-même et, même une sortie libératrice au-delà de soi vers les autres et vers l’Autre.

Ce n’est pas par hasard que beaucoup d’hommes contemporains, en quête de sens à donner à leur vie incertaine, soient si nombreux à entrer dans les lieux de culte — ou en demandent l’ouverture ! — ici et ailleurs, que ces lieux soient chrétiens ou non. Les lieux religieux visités, fréquentés les uns après les autres s’inscrivent dans la poursuite d’une recherche dite « pèlerine ». Ce n’est pas non plus par hasard que les efforts paroissiaux et diocésains soient si nombreux pour rechercher et favoriser la Pastorale du passant afin que les offres faites par les services d’accueil, soient

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