attention vigilante et soutenue si nécessaire à l’homme qui prie. Ils montrent par là que l’on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l’interrompre trop tôt."
Nos frères orientaux ont l’habitude d’exercer le "prière de Jésus" en répétant inlassablement jusqu’à ce qu’elle se fasse au rythme de leur respiration et aux battements de leur coeur : "Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi pécheur".
En couple, les vacances sont parfois l’occasion de "regarder ensemble dans le même direction". La prière commune dans un même regard, un même cri lancé vers Dieu permet de renouer ou d’approfondir un amour conjugal que le stress quotidien met à mal, parfois !
En famille, il est possible de faire participer les uns et les autres par des gestes, des intentions, la décoration d’un lieu de prière, cela permet de manifester ce qui est vraiment important pour nous, manifestation rendue difficile au long d’une année où tous les membres de la famille ne sont pas nécessairement présents au même moment et dans un même lieu.
D’autres moyens "vacanciers" de prière nous sont donnés : pélerinages, temps de retraite, pardons, fêtes patronales... Ils sont autant de pierres blanches que le Seigneur met sur notre route pour nous inviter à le rejoindre. Si nous savons les saisir, notre communion à Dieu ne se perdra pas en chemin ! Mais il reste une évidence : nous ne savons pas prier comme il faut ! Comment en serait-il autrement quand il s’agit de Dieu ? Il est le Tout-Autre ! Pourtant, notre temps donné à la prière n’est pas vain, car nous ne prions jamais seuls. Saint Paul nous l’affirme : "L’Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous." (Romains 8, 26) L’Esprit est la source de notre prière. Répandu dans nos coeurs comme "l’amour de Dieu", il nous redit que prier, c’est aimer.
Je laisserai la conclusion à saint Augustin : "C’est donc dans la foi, l’espérance et l’amour, par la continuité du désir, que nous prions toujours. Ainsi, l’ordre de l’Apôtre : "Priez sans cesse", signifie tout simplement : la vie bienheureuse qui n’est autre que la vie éternelle auprès de Celui qui est seul à pouvoir la donner, désirez-la sans cesse."
Cela est possible même en vacances. Tout est affaire de coeur et de désir, car Dieu est Amour.
Et l’Amour n’est jamais en vacances !
D’après un article du père Angelo Sommacal, Célébrer N° 361
