est tenté de tout abandonner : "Je me disais : je ne penserai plus à lui", mais il a fait l’expérience de Dieu, et cela, il ne peut l’oublier : "C’était dans mon coeur comme un feu dévorant. Je m’épuisais à le contenir, je ne pouvais le supporter."
Quand nous avons commencé à connaître Dieu, à vivre en communion avec lui, on ne peut pas l’oublier !
Par notre persévérance
Pourtant, il nous semble parfois que notre prière est vide et nous nous demandons : où est Dieu ?
Cette question nous permet de découvrir un autre principe de la prière : la persévérance. Jésus lui-même nous y invite : il faut relire, comprendre et méditer la parabole de l’ami opportun (Luc 11, 5 - 13). Après lui, Paul pourra écrire aux Ephésiens : "Persévérez dans la prière" (Ephésiens 6, 18).
Ces conditions de la prière, toutes, intérieures se conjuguent avec les conditions extérieures. Lorsque l’on veut accomplir quelque chose on prend les moyens appropriés pour y parvenir.
En tenant compte de notre environnement
Prier en vacances nous invite à renouveler notre regard et notre attitude face à la nature : un magnifique lever de soleil dans la montagne ou son coucher sur la ligne d’horizon de l’océan, le mouvement des vagues et leur ressac sur les rochers, une belle nuit étoilée, sont autant d’éléments qui peuvent donner à notre prière un élan de reconnaissance et d’action de grâce au Seigneur "qui fait des merveilles".
Un repos physique, un changement de rythme de notre quotidien, peuvent aussi donner à notre prière une assise favorable à l’accueil de "l’unique nécessaire" : Dieu !
Comment prier ?
Les dispositions pour la prière étant prises en compte, plusieurs formes peuvent nous aider à vivre cette communion avec Dieu.
La durée dans notre prière peut activer notre persévérance. Saint Augustin a des pages magnifiques pour nous en parler : "Il n’est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu’on en a le loisir, c’est-à-dire lorsque cela n’empêche pas d’autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant celles-ci, on doive toujours prier, comme je l’ai dit, par le désir. Car si l’on prie un peu longtemps, ce n’est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu’il passa la nuit en prière et qu’il priait avec plus d’insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l’exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l’éternité ? "
Avec la répétition, il ne s’agit pas de se changer en moulin à prières, mais de maintenir une union active avec le Seigneur. Saint Augustin écrit encore : "On dit que les moines d’Egypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette
