L’Eucharistie, cadeau de Dieu

« Les cadeaux de Noël évoquent le cadeau par excellence que le Fils de Dieu nous fit par son incarnation... Noël est le jour où Dieu s'est offert à l'humanité, un don parfait qui se perpétue dans l'Eucharistie"

« Celui qui est adoré dans la crèche de Noël est le Seigneur que nous adorons dans l'Eucharistie, et qui est notre nourriture spirituelle pour transformer le monde de l'intérieur, depuis le cœur même de l'homme. »

Benoît XVI (Source, VIS, 15 décembre 2006)

Noël, une espérance nouvelle et la volonté d’en être les acteurs
Mgr Christian Nourrichard, évêque d’Evreux

« Depuis plusieurs semaines, notre environnement se transforme. Nous bénéficions d’un décor qui incite à la fête. Les guirlandes électriques diffusent une lumière réconfortante. La devanture des magasins accroche les regards des passants. Nous vivons dans une atmosphère différente de notre quotidien. Tout nous pousse à acheter, à consommer. Cependant cet univers féerique n’efface pas les réalités douloureuses que subissent de nombreuses personnes (…)

Pour autant ne boudons pas ces heures de fêtes, elles sont dans la mesure de nos moyens à travers nos cadeaux, nos courriers, nos visites, l’occasion de manifester notre générosité notre solidarité notre amitié (…).

Modestement la fête de Noël nous en permet une brève expérience pour poursuivre cette démarche les chrétiens ont un guide : Jésus le Fils de Dieu.

Dans la joie de sa naissance, je vous souhaite un bon Noël. Que cette fête nous donne une espérance nouvelle et la volonté d’en être les acteurs ».

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Mgr Nourrichard sur le site du diocèse d’Evreux

Noël nous révèle avant tout l’amour de Dieu pour nous
Mgr Michel Méranville, évêque de Fort-de-France

« Noël révèle avant tout l'amour de Dieu pour nous. Il nous aime si fort que, pour nous faire connaître son vrai visage, II nous envoie son Fils qui est depuis toujours auprès de Lui. Ce Fils a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme. Bien que de nature divine, il a partagé en toute chose notre condition humaine. Naissant pauvre, dans une étable, II a accepté la mort sur une croix comme preuve de son amour pour tous. Le temps de l'Avent veut, en premier lieu, nous rappeler la venue du Christ au milieu de nous. Admettre son existence, croire qu'il est entré dans notre histoire et qu'il ne nous a jamais quittés, c'est le premier acte de foi auquel nous invite le temps de l'Avent. Mais croire en Jésus-Christ, ce n'est pas seulement admettre son existence, lui donner une place dans notre histoire humaine comme on le fait pour les grands hommes du passé. C'est surtout l'écouter aujourd'hui et s'efforcer de le suivre en faisant ce qu'il nous demande de faire envers nos frères humains.

Désormais, ce sont nos actes, notre manière de vivre plus que nos paroles, qui révéleront sa présence au milieu de nous. Préparer l'arbre de Noël et le réveillon n'est pas une mauvaise chose en soi, surtout si c'est dans le but de rendre les autres heureux.

Mais prendre le temps de penser un peu à Jésus-Christ, pour nous convaincre qu'il est avec nous jusqu'à la fin des temps, pour nous permettre de changer le monde en y mettant l'amour dont il nous rend capables, est encore mieux.

Cela est possible si nous savons, avec lui et à sa manière, voir les choses, les gens, les événements, l'environnement, et nous efforcer d'apporter la réponse, si humble soit-elle, dont nous sommes tous capables.

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Mgr Michel Méranville, sur le site du diocèse de Fort de France

Ils ne l'attendaient pas. Ou si peu. Par habitude. Sans plus
Mgr Gérard Defois, évêque de Lille

Ils ne l'attendaient pas. Ou si peu. Par habitude. Sans plus. Et Dieu a fait irruption dans leur vie, dans leurs histoires, dans leurs habitudes. Et Jésus est venu comme un gamin des faubourgs, un petit enfant. Nomade, de passage, banal somme toute.

Ils ne l'ont pas reconnu, ils ne l'ont pas vu venir, tellement ils croyaient que Dieu est puissant, extraordinaire, loin de leur quotidien. "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu", dit Saint Jean.

As-tu reconnu l'enfant comme un cadeau de Noël ? le don de Dieu. Le Christ, ce vieillard, ce malade, cet étranger, ce prisonnier qui lui tiennent à cœur, au point qu'il les regarde un peu comme son image, publique, humaine, sociale. C'est toujours la même chose, nous faisons de Noël et de Dieu- un rêve, celui de l'enfant-roi, comblé de suffisance, de possession et de domination.

Enfants gâtés que nous sommes ou voudrions toujours être, des gagneurs éternels du loto de l'existence.

A Noël, plus que jamais Jésus se fait humble et doux de cœur, inaccessible aux grands, lointain pour les orgueilleux, simple pour les gens compliqués. L'incarnation continue. Le Christ fait son ciel sur la terre, c'est dans le quotidien que nous le rencontrons. Alors nous balbutions une prière. Non pas pour nous, mais pour Lui, qu'il soit reconnu par les bergers de toutes sortes de troupeaux et par les mages modernes, tous des chercheurs de sens et de fraternité. "Gloire à Dieu et paix aux hommes", chantaient les anges du ciel. Nous ne sommes pas des anges, loin de là…Bon Noël dans la rencontre du Christ en quelques-uns de nos frères inconnus, mal reçus comme l'enfant de Bethléem, et espérant un regard de chrétien : "Paix aux hommes de bonne volonté"