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Dossiers spéciaux

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L’appel du Baptiste…

Le temps liturgique de l’Avent qui s’ouvre ce prochain dimanche nous fait déjà célébrer – c’est bien le sens étymologique du mot latin adventus – « celui qui vient ». Nous sommes dans la perspective de Noël et de la naissance de Jésus, Dieu qui vient dans l’histoire et prend chair, devenant homme parmi les hommes.

Mais si un tel événement, changeant radicalement la conception que l’on pouvait avoir jusque-là de la divinité, ne s’est produit qu’une seule fois, la liturgie chrétienne non seulement le rappelle chaque année mais nous permet de le vivre et de nous préparer à ce qui advient réellement au milieu de nous.

Le temps qui passe inexorablement, tout en nous éloignant de la naissance historique de Jésus, est aussi un temps privilégié qui nous met en sa présence. Et c’est bien dans ce contexte que retentit l’appel des prophètes pendant ces quatre semaines.

Vision d’Isaïe qui annonce une terre nouvelle, un monde de justice, d’égalité et de joie, un signe de Dieu lui-même. Appel de Jean le Baptiste dont l’immense figure domine tout ce temps de l’Avent. Jean, que Jésus n’hésitera pas à donner en modèle et dont le message se résume en deux exhortations : « convertissez-vous » et « préparez les chemins du Seigneur ».

La Terre nouvelle ne se fera pas sans nous et Dieu ne tombe pas du ciel pour rectifier au fur et à mesure toutes les erreurs humaines. Sa venue dans notre chair et au plus dense de l’humanité ne fait que prolonger à l’infini le grand paradoxe de la Révélation : il est là et nous ne cessons de l’attendre.

C’est parce que nous continuons de désirer que nous ne cessons pas d’agir. Si nous n’étions pas tournés avec confiance vers l’avenir, nous ne pourrions affronter avec détermination le présent.

L’Espérance chrétienne résiste d’autant plus à l’imprévisible qu’elle se nourrit de la Présence… C’est bien cela que ravive en nous l’appel du Baptiste. Il nous invite à ne jamais arrêter d’être des veilleurs. Jésus lui-même demande à ses disciples, même en sa présence, de veiller… Rien, lorsqu’il s’agit du déploiement du monde et de l’univers, n’est jamais bouclé. Dieu ne bouche pas l’horizon, et lorsque nous pensons le saisir ou le mettre à l’abri, il nous échappe… Il nous fait à nouveau cheminer vers lui.

Miracle de l’Avent : nous ne cessons de désirer celui qui est là… N’est-ce pas le miracle même de l’Amour ?

Mgr André Dupleix
Secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France
Billet paru dans le Courrier français, décembre 07