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A la découverte d’un artiste peintre landais, Longa (1809-1869)

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Découvrir la peinture religieuse de Louis-Anselme LONGA (1809-1869), peintre des Landes

Le patrimoine religieux landais s’est augmenté au XIX° siècle dans le sillage de l’enrichissement que permet alors l’exploitation industrielle de la forêt de pins. Eglises nouvelles ou reconstruites, accueillent une profusion d’ornements et d’objets cultuels, de tableaux et de statues de dévotion. Souvent, il s’agit de copies ou d’objets de série générés par cet « art industriel » que moque Flaubert, mais aussi voit-on émerger des créations originales d’artistes.

Ainsi, trouve-t-on plusieurs églises ornées d’œuvres commandées, à partir des années 1840, au peintre Louis-Anselme Longa. Son travail, protéiforme, fait l’objet d’une redécouverte depuis les années 2000.

Né à Mont-de-Marsan le 4 avril 1809, Longa est formé aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Paul Delaroche et participe régulièrement au Salon. Il peindra de nombreux portraits au long de sa carrière ainsi que des scènes de genres dans le style « troubadour » fort prisé un temps. En 1841, Longa est nommé dessinateur adjoint à la Commission chargée des recherches et explorations scientifiques en Algérie. Débarquant depuis Toulon à Alger fin mars, peu avant le reprise de la guerre avec Abd el-Khader, il est conduit rapidement à Constantine. Longa est chargé de représenter les « types humains » qui constituent la population de ces régions d’Afrique du Nord. Il en laissera des portraits émouvants et sensibles bien plus que les « types » qu’on attendait de lui (Voir en particulier la collection du Muséum d’Histoire Naturelle à Paris). L’aventure durera jusqu’à son retour à Toulon le 29 avril 1842, donnant à l’œuvre de Longa une dimension nouvelle et inattendue qui l’occupera, même à Paris, jusqu’en 1847.

La Dormition à l’église de Tartas

Cette même année, le premier grand journal parisien, l’Illustration, publie quinze dessins gravés de Longa accompagnant les textes de l’ethnologue Alphonse Castaing : ces articles sur la vie dans les Landes constituent le premier grand reportage ethnographique et réaliste sur cette région longtemps objet de rêves romantiques et de fantasmes.

Dès sa période parisienne, Longa travaille à des sujets religieux. Ainsi, dès 1839-40, sont présentés au Salon deux sujets d’inspiration biblique : "Tobie délivré d’un poisson monstrueux" et "la Madeleine". On sait qu’il réalise bien d’autres images, épisodes de la vie de saints, épisodes du Premier ou du Nouveau Testament... Surtout, revenu en 47 dans les Landes, à Mont-de-Marsan, le peintre se voit confier de nombreuses nouvelles commandes : Plusieurs lieux de culte restaurés ou construits à l’époque et situés souvent dans les environs de Mont-de-Marsan, vont ainsi abriter des toiles de sa composition, ainsi que des peintures murales. S’il peint sur

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