Lettre d'information

A la découverte d’un artiste peintre landais, Longa (1809-1869)

Accueil > Art sacré > Un patrimoine vivant > Expositions, découvertes > A la découverte d’un artiste peintre landais, Longa (1809-1869)

commande des copies d’œuvres religieuses célèbres, Longa produit plus souvent une œuvre personnelle, même si, à l’occasion, il n’hésite pas non plus à y mêler une inspiration puisée auprès d’éminents prédécesseurs. En tous cas, de sensibilité toute républicaine, Longa ne dédaignera jamais de travailler au service du culte.

Jésus au Temple à l’église de Tartas

Lors de la vente de son atelier en 1870, figureront notamment "le Christ au tombeau" d’après Titien ; "l’Assomption" d’après Poussin ; "le Sommeil de l’Enfant Jésus" d’après Raphaël, ainsi que plusieurs autres sujets. On peut aujourd’hui retrouver une "Crucifixion" de 1840 intégrée au retable baroque de l’église Saint-Médard (Mont-de-Marsan) ; un "Martyre de Saint-Laurent" (1854) dans la chapelle de Parentis-d’Uchacq (Uchacq-et-Parentis,1863) ; une "Marie-Madeleine" dans l’église d’Hagetmau ; "Jean-Baptiste prêchant au désert" dans la chapelle de Ronsac (Meilhan) ; une belle "Charité de Saint-Martin", à Saint-Martin-d’Oney (1869). Les grandes toiles du chemin de croix de l’église Sainte-Madeleine (Mont-de-Marsan) ; un Bon Pasteur à Luglon (1858, un Saint-Roch à Carcen (1855) ; un Saint Perdon, évêque à Saint-Perdon (1856), ou une Naissance de Jean-Baptiste pour l’église Saint-Vidou, au Frêche (1856).

Chœur de l’église de Tartas

Mais sans conteste, son oeuvre religieuse la plus remarquable se trouve dans l’église Saint-Jacques de Tartas, vaste édifice néo-gothique édifié de 1849 à 1869. Les talents de coloriste dont le peintre sait faire preuve trouvent ici à se déployer de manière remarquable. Le résultat, rendu à sa fraîcheur originelle par les restaurations de ce début de XXIème siècle, est saisissant. Sa richesse chromatique dégage une harmonieuse vibration qui sert avec élégance la monumentalité du lieu. De fait, l’église Saint-Jacques est l’un des tout derniers lieux de cultes du XIX° en France resté ainsi « dans son jus », bâtiment, décor et mobilier.

De 1856 à 1867 Louis-Anselme Longa y réalise un beau chemin de croix (1858) et surtout un très important programme de peintures murales :
- "Le repos de la Sainte Famille", les "Prophètes" et la "Dormition de la Vierge", dans la chapelle latérale nord (1857) ;
- "La charité de saint Martin" et un "Miracle du saint" dans la chapelle latérale sud (1857) vouée à l’ancien patron de l’église.
- Dans le chœur, au registre supérieur (inspiré de Flandrin ?), les Saintes se dirigeant en cortège vers la Vierge Marie ; les Béatitudes, les Evangélistes et le Collège apostolique. Au registre inférieur, de grandes scènes de l’enfance du Christ (la Nativité ; l’Adoration des Mages ; Jésus au milieu des docteurs de la Loi), de sa vie publique (Jésus bénissant les enfants ; la Résurrection de Lazare) et de sa Passion ("l’Entrée à Jérusalem" ; la Cène ; Jésus au Jardin des Oliviers ; la

<< 1 2 3 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :