Lettre d'information

L’Esprit Saint et la confirmation

« Rien dans l’Église ne se fait sans l’Esprit Saint ». Voilà une affirmation qui peut paraître une boutade ou mieux une lapalissade. Elle permet cependant d’éclairer d’une lumière particulière toute la vie et l’activité de l’Église, Corps du Christ, et de chacun de ses membres. La prière, les sacrements, l’amour de charité, l’annonce de la Bonne Nouvelle, révèlent et réalisent cette intense et constante action de l’Esprit Saint. Mais il nous revient de considérer essentiellement le sacrement de la confirmation.

Au coeur du mystère pascal...

Le premier écueil à éviter est de regarder ce sacrement indépendamment des deux autres sacrements de l’initiation chrétienne, le baptême et l’eucharistie. Leur unité doit être sauvegardée, et si possible leur ordre exemplaire. C’est le chantier pastoral et oecuménique résolument ouvert, quoique avec réticence, au seuil de la célébration du Jubilé de l’an 2000. Ces sacrements étaient célébrés ensemble durant les premiers siècles de l’Église. Ils le sont toujours, en Orient pour tous, et en occident, pour les adultes. Au terme de la longue nuit pascale, à l’aube naissante était célébré l’unique mystère, celui de la mort et de la résurrection du Christ et celui du don de l’Esprit. Comme par degrés, la célébration dévoilait et déployait les trois aspects d’un même mystère d’amour : celui du Père qui dit à chaque baptisé « tu es mon enfant » ; celui de l’Esprit qui accompagne sur les routes de la vie ; celui du Fils qui livre son corps et son sang, pour que tous aient la vie en abondance.

Au cœur de la nuit pascale, la mémoire du chrétien est sollicitée, mémoire du passé et mémoire de l’avenir. L’histoire tout entière de l’Alliance s’actualise. Planant sur les eaux primordiales, l’Esprit préside aux destinées du cosmos et de la création tout entière. Sa présence et son action investissent de force et de sagesse les prophètes et les rois. La prophétie retourne les coeurs et enflamme le désir de la fidélité sans faille au Dieu d’Abraham et de Moïse. L’onction royale imprègne celui que Dieu choisit et donne à son peuple comme guide et sauveur. Même l’idolâtrie, le péché, l’errance de l’exil n’éloignent jamais la présence de l’Esprit : son action réconcilie et remet sur le chemin nouveau de l’Alliance. « En la période finale où nous sommes » (Hebreux 1, 2) l’Esprit prend Marie sous son ombre pour donner naissance au Fils du Très-Haut. Au dessus de l’envoyé du Père le ciel s’ouvre et l’Esprit descend et repose sur lui. Après avoir, en toute chose, donné à voir l’amour du Père, sur la croix, Jésus entre les mains de son Père remet l’Esprit. Au matin du cinquantième jour après la Pâque, l’Esprit qui a ressuscité Jésus est répandu sur les Apôtres, les affermissant pour le témoignage à rendre au Seigneur

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