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La création d’un fronton en céramique pour la façade de la chapelle Notre-Dame de Chaage à Meaux

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rythment l’ensemble. Il nous importait de redonner un peu de dignité à la façade sans pour autant trahir l’esprit du lieu.

Ce projet s’inscrit plus largement dans une démarche de valorisation du patrimoine religieux de notre diocèse. Avec la cathédrale, ce lieu marque l’un des plus anciens emplacements sacrés de Meaux puisqu’une paroisse y est érigée en 1005 (présence attestée par une charte de saint Gilbert) sur l’emplacement d’une église Santa Maria in cavea, plus ancienne, remontant peut être à l’implantation du christianisme à Meaux à la fin du IVe siècle. Dom Toussaint Duplessis fait même l’hypothèse, contestée , que ce lieu aurait été le siège de la première cathédrale de Meaux. Le sol environnant contient de nombreux vestiges gallo-romains. Très longtemps, la tradition a rapporté que Notre-Dame de Chaage aurait été construite sur la cavea d’un théâtre ou d’un amphithéâtre ou tout du moins sur une excavation. Le fameux théâtre existe bien mais il a été localisé, plus au nord, dans la rue Camille Guérin.

Quoiqu’il en soit, ces lieux furent aussi l’emplacement du premier cimetière de Meaux et des générations de meldois furent enterrées auprès de l’actuelle « Orangerie » de Sainte-Marie. C’est donc toute cette mémoire que je voulais honorer par le bas relief de Sœur Mercédes . Nous sommes très heureux de partager ce moment avec vous tous.

+ Fr. Albert-Marie de Monléon,o.p. Evêque de Meaux Président des Amis de la Bibliothèque Guillaume Briçonnet © CDAS Meaux

La création d’un fronton en céramique pour la façade de la chapelle Notre-Dame de Chaage à Meaux

La façade de la chapelle Notre-Dame de Chaage (chapelle de l’ancien Grand Séminaire et aujourd’hui, en partie, bibliothèque diocésaine Guillaume Briçonnet) était vide et terne, ne laissant pas deviner le caractère religieux et la beauté intérieure de cet édifice, construit dans le style des années trente, finement coloré par un habillage de briques roses, décoré d’une toile de Georges Desvallières et éclairé par de grands vitraux aux personnages hiératiques. A l’initiative et sous le patronage de Monseigneur de Monléon, avec la participation financière de l’Association des Amis de la bibliothèque Guillaume Briçonnet, le projet de création d’une sculpture colorée a été confié à sœur Mercédes, moniale bénédictine de Dourgne (Tarn), responsable de l’atelier de céramique du monastère et créatrice de nombreuses œuvres dont le retable de sainte Bernadette et l’ambon de l’église paroissiale de Lourdes ou un ensemble de bas-relief sur le bienheureux Charles de Foucauld à l’abbaye cistercienne de Notre-Dame-des-Neiges.

A partir d’une argile chamottée (c’est-à-dire cuite, concassée et mélangée à de l’argile crue) séchée et

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