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La création d’un fronton en céramique pour la façade de la chapelle Notre-Dame de Chaage à Meaux

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cuite, colorée de couleurs céramiques, recouverte d’un émail transparent et mat, et recuite à 1 000°, l’artiste a réalisé une œuvre capable d’affronter les intempéries. La chapelle étant dédiée à Notre-Dame de la Présentation, l’artiste céramiste a créé un linteau formé de panneaux et représentant en son centre la scène de la Présentation de Jésus au Temple (Luc 2,22-38). La Vierge Marie, accompagnée de saint Joseph portant les deux petites colombes, tend l’enfant Jésus au vieillard Simeon, sous le regard de la prophétesse Anne. Deux anges, cierge à la main, éclairent d’une manière divine cet évènement dont l’Esprit Saint, figuré à gauche, sous la forme de la colombe nimbée, inspire à Simeon la signification. Sur la partie gauche saint Luc écrit le récit de l’épisode évangélique, entouré d’un séminariste lisant la Bible et d’un prêtre en étole et en aube portant le livre des Évangiles (rappel de la vocation originelle de la maison et de la chapelle de Châge). Sur la partie droite, deux anges recueillis dans la louange, encadrent un religieux en marche vers le groupe de la sainte rencontre.

La disposition des personnages, tous tournés vers l’Enfant Jésus, le recueillement et la vivacité de leurs regards, l’harmonie des couleurs vives, ensoleillées par les larges auréoles du Christ et des saints qui l’entourent invitent à s’unir, dans le silence, et l’action de grâce, au cantique de Simeon tout pénétré du mystère de Celui qu’il reçoit entre ses mains : « Mes yeux ont vu ton salut…lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël ton peuple ! »

Père Joseph GILLOOTS Directeur diocésain des Affaires Culturelles Délégué de l’Evêque pour la CDAS

© CDAS Meaux

L’artiste et le bel ouvrage pour dire quelque chose de Dieu

Sœur Mercédes est une moniale bénédictine. Elle est entrée au monastère de Dourgne (Tarn) en 1962, après des études à l’Ecole des Arts Appliqués Duperré à Paris et une année d’activité professionnelle. Après les années de noviciat, elle travaille à l’atelier de céramique du monastère avant d’en être nommée responsable, en 1969, peu de temps après sa profession solennelle. Pour la jeune moniale s’ouvre alors la voie d’une création artistique au service de sa foi : « J’étais dès lors dans le « religieux » que bien sûr je n’avais pas appris aux Arts Appliqués. Mais sans l’enseignement sérieux de base que j’avais reçu je n’aurais pas pu avancer sur le chemin qui s’ouvrait à moi et que mes Abbesses successives ont sans hésitation, avec joie et confiance, cautionnée » se plait-elle à rappeler.

Les commandes se multiplient. Chaque jour la main gagne en assurance et l’œil compose des harmonies de couleur. Les églises, les Communautés, les familles font appel au

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