Lettre d'information

La fraction du pain [2]

chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi (Apocalypse 3, 20).”

On sait que l’expression : “Jésus Christ, pain rompu pour un monde nouveau” constitua le thème du congrès eucharistique international de Lourdes en 1981. Il nous en reste plusieurs chants solides, notamment : D 284 Pain rompu pour un monde nouveau ; D 293 C’est toi, Seigneur, le pain rompu. Reprendre ces chants pour les fêtes eucharistiques ou comme chant de communion maintiendra vivant ce qu’ils chantent dans la foi et le coeur des fidèles.

Mise en oeuvre

Après cet exposé de l’origine et du sens de la fraction de pain, qui ne serait convaincu de l’importance primordiale de ce geste ? Reste à le mettre en oeuvre. D’autres textes de ce dossier y sont consacrés. Nous nous contenterons ici de quelques remarques précises.

- La fraction du pain doit être faite pour elle-même. On attend pour la commencer que l’assemblée ait achevé le geste de paix.

- La fraction du pain a un chant : l’Agneau de Dieu. Après ce que nous avons dit à propos du “sacrifice de communion”, il n’est pas nécessaire d’en reexpliquer ici le sens. Précisons seulement ceci :

- Le chant est constitutif du rite. Il ne peut donc être remplacé par un autre, même pas par l’un de ceux cités précédemment. Il en va de la vérité de ce qui est célébré. Que certains pensent que ses mots ne sont plus compréhensibles demanderait à être vérifié avec rigueur, sans se contenter d’une impression. Et si c’était le cas on aura compris que l’urgence n’est pas de le remplacer, mais d’en faire une catéchèse, dont on espère que ce dossier fournit quelques éléments.

- Le (ou les) ministre font le geste durant le chant. Il le fait lentement, visiblement, avec une ou plusieurs grandes hosties... et pas devant le micro (il ne s’agit pas de faire un geste factice ou théâtral, mais de rompre vraiment pour le partage).

- Si plusieurs personnes sont dans le sanctuaire, elles se tournent vers l’autel où le geste a lieu, y compris l’animateur de chant qui n’a pas à diriger une aussi courte phrase que “Prends pitié de nous”.

- Il existe maintenant des textes mis en musique, où l’expression “Agneau de Dieu” est commentée et rendue par là plus accessible (voir les compositions de Didier RIMAUD et Jacques BERTHIER ou de Michel SCOUARNEC et Jo AKEPSIMAS). Je ne dis pas qu’il ne faut plus utiliser qu’eux, mais, de temps à autre, leur proposition peut renforcer la signification, la richesse et le bien-fondé de ce chant et du geste qu’il accompagne.

Le premier jour de la semaine

Il faut maintenant laisser place aux mystères (nom grec et chronologiquement premier, par lequel on désigne les sacrements et, particulièrement, l’eucharistie).

Nous sommes en 58 avec Paul, à Troas, dans le détroit des Dardanelles. Il fait déjà nuit ; le shabbat vient de s’éteindre... “Le premier jour de

<< 1 2 3 4 5 6 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :