Lettre d'information

Le financement des aménagements liturgiques (Chroniques d’art sacré.1998)

Accueil > Art sacré > Les ressources > Les textes juridiques > Le financement des aménagements liturgiques (Chroniques d’art sacré.1998)

Article extrait des Chroniques d’art sacré N°53 printemps 1998

La réalisation d’un nouveau mobilier liturgique (autel, ambon, présidence, croix, luminaire) est toujours à la charge de l’affectataire. Cette contrainte ne varie pas en fonction du propriétaire : que ce soit une collectivité publique (État ou Commune) ou l’association diocésaine (églises postérieures à 1905 ou appartenant à des communautés religieuses), la question financière est incontournable. C’est pourquoi il faut bien la gérer.

L’économat diocésain

Tout projet soumis à la commission diocésaine d’art sacré (CDAS) doit être évalué. Un ordre de grandeur est souvent possible. Statutairement, l’économe diocésain est membre de droit de la CDAS. Il n’est pas rare de constater son absence aux visites, aux négociations, aux recherches d’artistes. Comme s’il savait qu’il aura de toute façon... le dernier mot. Il arrive aussi que soit arrêtée arbitrairement une enveloppe financière préalable à ne dépasser en aucun cas. Ces pratiques sont regrettables et discutables : elles peuvent éliminer des choix excellents pour un dépassement minime ou aliéner le contenu de certains projets. Or, certaines dépenses sont à refaire très vite quand il y a déficience dans la qualité du matériau ou de la confection de l’œuvre : que d’églises construites depuis quinze ou vingt ans et qu’il faut déjà réaménager parce qu’on a sacrifié l’aménagement intérieur au profit d’une architecture discutable ? Que d’argent n’a-t-on pas dépensé dans l’Église pour faire pauvre ! Ce qui déconcerte la générosité des chrétiens quand on les invite à choisir le beau pour servir la liturgie. Tout programme devrait inscrire d’emblée le financement d’un aménagement liturgique sérieux, sans faste inutile, mais sans compromis douteux.

Ne peut-on pas obtenir que l’un des membres du conseil économique diocésain soit chargé du lien avec la CDAS et s’y investisse pour atténuer ce divorce entre l’art qui coûte cher et de nombreuses charges diocésaines à assumer ?

Les relais

Dans le droit fil de la loi de séparation, les collectivités publiques ne peuvent financer aucun culte. Le caractère cultuel d’un aménagement lié à la célébration liturgique est évident. Comment trouver un soutien extérieur ?

1. Souvent en créant une association (loi 1901) destinée à recueillir des fonds privés, sous forme de souscription. Cet apport n’est pas négligeable. Mais il faut être vigilant :

- envers le diocèse. Une paroisse n’a aucune personnalité juridique. Elle n’est qu’une section de l’association diocésaine, seule reconnue, Il n’est pas acceptable de créer une association locale sans l’accord préalable de l’association diocésaine. De plus, les fonds collectés par une association doivent être reversés en totalité au maître d’ouvrage (diocèse,

1 2 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :