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Le siège de la Présidence : bilan historique et perspectives

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distinction.

La cathèdre épiscopale donne sa signification à l’Église- mère du diocèse l’unité de la foi prêchée par l’évêque. Une vénération est attachée à la chaire (par exemple la chaire de saint Pierre, à Rome). Avec elle se confondait le souvenir souvent obscur des origines d’une ville et d’un diocèse. C’est pourquoi le mot « cathédra » a donné son nom à la « cathédrale » en Occident à partir du Xe siècle (« ecclesia cathedrae »). L’iconographie vient encore renforcer ce pôle de communion. L’image du Christ Pantocrator, 1€ livre ou volumen à la main, au fond dé l’abside, domine la cathèdre (Torcello vie siècle, Saint-Vital de Ravenne), indiquant clairement au nom de qui parle l’évêque. Une autre image contemporaine de celles-ci, l’étimasie, donne la note eschatologique : l’attente du retour glorieux de Celui à qui toutes choses seront remises (voir l’article de J-P. Deremble).

Dans l’antiquité chrétienne, l’évêque n’est jamais seul lorsqu’il préside. Il est entouré et assisté de son presbyterum, collège des « anciens » qui assurent avec lui le gouvernement du diocèse. Les fouilles archéologiques des basiliques africaines montrent toujours un banc courant tout le long de la paroi de l’abside. En ce qui concerne leurs formes, les chaires liturgiques se sont éloignées progressivement de la cathèdre sénatoriale, devenant beaucoup plus simples. Le peuple est debout, ou assis par terre, parfois sur des bancs. Pour l’eucharistie, évêque se dirigeait, avec tout son clergé, de son siège vers ‘autel situé au milieu de la nef.

Au Moyen âge

En lien avec diverses évolutions de la société médiévale, l’espace liturgique tend à se modifier. Le presbytetium fait place au chœur des religieux, séparé de la nef des fidèles par un jubé. C’est l’autel qui occupe maintenant le fond de l’abside ou de la rotonde du chœur, la cathèdre se retrouvant sur un podium à gauche et les nombreux ministres se répartissant sur des banquettes ou des sièges en rapport avec leur fonction. Les chanoines sont dans des stalles qui ferment cet espace. La société est très hiérarchisée et les différents sièges (leur forme, leur emplacement, leur hauteur... ou l’absence de siège) marquent cette hiérarchie. Dans les églises paroissiales, des banquettes de pierre ou de bois sont appliquées aux murs du sanctuaire pour les différents ministres ou pour les notables.

Parmi les représentations de la Cène datant des x° et x siècles, de nombreux exemples de fond de patène en émail champlevé ou cloisonné conservés au Musée du Louvre et au Musée de Bruxelles, réinterprètent le modèle des « tables en sigma » où le Christ préside au repas à l’extrémité de la table, à la lisière du ciel et de la tête figurée par le demi-cercle du groupe des convives, le carré de la nappe laissant un espace ouvert.

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