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Le siège, l’ambon, l’autel...et les autres

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Avant même de faire le tour de toutes les questions liturgiques, c’est-à-dire théologiques et pratiques, concernant l’autel, il faut dire une chose essentielle dont tout dépend : l’autel n’est jamais seul. Il fait partie d’un ensemble qui conditionnera sa place, sa taille, sa matière et sa forme.

Cet ensemble est formé de deux séries d’éléments la première concerne l’environnement architectural (l’édifice et le lieu de ‘assemblée) ; la seconde, l’environnement proche, c’est-à-dire l’aménagement du sanctuaire. La question est de savoir la façon dont ces deux séries vont être en rapport l’une avec l’autre, et dont l’autel, dans ce rapport, va pouvoir tenir sa place et jouer son rôle dans ce pourquoi le bâtiment est fait : permettre à l’espace d’être habité harmonieusement et efficacement pour le bonne marche des diverses célébrations qui s’y dérouleront..

L’environnement architectural

Non seulement l’édifice a une date, un style, une forme, une dimension, mais il a une sorte d’axe, un noyau vital. Ce n’est pas forcément à ce centre (par exemple, la croisée du transept) que sera Situé le sanctuaire et l’autel en son cœur, mais c’est selon cet axe que sera déterminé le meilleur rapport possible entre le lieu de l’assemblée et le sanctuaire. Et s’il s’agit d’une église à construire, c’est ce rapport qui sera prioritaire dans l’élaboration de l’architecture de l’édifice. L’architecture est au service de l’assemblée et du sanctuaire, et non le contraire.

L’une des difficultés majeures actuellement vient de ce que la presque totalité des églises fut construite avant la réforme liturgique de Vatican Il, et donc pour une autre logique liturgique g l’ordo (le déroulement de la messe) de saint Pie V, en 1570, ne tenait pas systématiquement compte de l’assemblée, puisqu’il avait pour base la messe célébrée par un prêtre sans autre assistance qu’un acolyte ou un enfant de chœur. Il est vrai que beaucoup de nos églises ou cathédrales datent d’avant 1570, mais leur aménagement intérieur n’est plus, hélas, celui de la date de leur construction. Elles ont le plus souvent été réaménagées après le concile de Trente.

St Severin, Paris

Ce n’est pas là tout ce que l’on pourrait dire sur notre sujet. lI faudrait aussi parler de la participation des fidèles (no 3), du prêtre tourné vers le peuple (n° 262), etc... Mais ce n° 8 est le fondement de toute disposition des lieux. L’édifice et son aménagement mobilier doivent permettre la participation des fidèles à ces ((deux tables » au cours de célébrations présidées par un ministre tourné vers l’assemblée. Le rapport assemblée-sanctuaire n’est donc plus d’ass/stance, mais de participation il n’est plus seulement de l’ordre de l’entendre dire, mais de l’écoute et de la

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