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Le siège, l’ambon, l’autel...et les autres

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certaine différence avec le siège de présidence, sans que ce dernier ait pour autant l’apparence d’un trône (PGMR n°271)

- des stalles, peut-être avec boiseries, formant ce qu’à proprement parler on nomme le chœur ; dans bien des cas, un emplacement pour la chorale, peut-être avec une petite estrade et un pupitre pour le chef ; peut-être même avec un orgue de chœur ;

- un dispositif (pupitre, pied de micro, siège) pour l’animateur du chant de l’assemblée vers l’emmarchement et au bord du sanctuaire et non à l’ambon qui est réservé à la Parole ;

- une crédence sur le côté du sanctuaire et non collée à l’autel

- et puis, selon les endroits, des statues (en bois ou en pierre, colorées ou non), des tableaux, peut-être un retable, et souvent un ancien autel ou un tabernacle, sans oublier les futurs bouquets.

Que d’éléments dont il faut tenir compte pour que l’habitation du sanctuaire soit équilibrée, à l’intention de ceux qui s’y tiendront en permanence durant la célébration (ministres, enfants de chœur...) ou occasionnellement (lecteurs, fidèles qui feront la procession des dons ou donneront la communion), et qu’elle soit harmonieuse, à l’intention de l’assemblée dont les membres passeront la célébration à avoir, sous les yeux, ces personnes et ces choses !

Quels que soient les problèmes de pouvoir ou de finances que peuvent poser une restauration, une double préoccupation est toujours requise : éviter l’encombrement et le désordre. Le curé, les fidèles, telle commission d’art sacré, tel conseil pastoral ou telle équipe liturgique doit avoir, de temps à autre, uh regard de maîtresse de maison qui trouve, en observant sa salle de séjour, que la table irait mieux là, ou que ce tableau ne s’accorde finalement pas bien avec cette tapisserie.

Un édifice

Dans son motu proprio « Abhinc duos annos » de 1913, cité par Jean-Paul li au numéro 3 de sa lettre apostolique sur Le renouveau de la liturgie, le pape saint Pie X disait déjà : « Aussi est-il nécessaire que passent de nombreuses années avant que cet édifice liturgique, pour ainsi parler... apparaisse de nouveau dans la splendeur de sa dignité et de son harmonie, une fois nettoyés les enlaidissements dus à l’âge ». Il n’échappe à personne que saint Pie X emploie ici le mot « édifice » pour parler de la liturgie elle-même, au sens où saint Paul parle de la « construction du Corps du Christ » (Eph 4,12). Cela nous rappelle que l’édifice matériel est au service de l’édifice spirituel, que l’église est au service de l’Église, et que la beauté des œuvres est au service de la beauté de ‘OEuvre (l’Opus) liturgique. Là est le principe premier de toute construction, restauration ou aménagement d’église et, particulièrement, de sanctuaire, car le rituel aussi a une esthétique.

Claude Duchesneau, Chroniques d’art sacré

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