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Les fêtes du couronnement de Notre Dame du Saint Cordon (59)

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Notre Dame du Saint Cordon

La châsse du Saint Cordon est détruite à la révolution en septembre 1794. Lors de la restauration du culte avec le concordat en 1801, trois paroisses nouvelles se partagent le territoire de la ville : St Géry, St Nicolas et Notre Dame. M Lallemant devient le premier curé doyen de la nouvelle paroisse Notre Dame. Ce titre fit que Mgr Belmas, évêque de Cambrai, en y rétablissant, le 23 octobre 1804, la confrérie de Notre Dame, fixait dans l’église, ancienne chapelle de l’hôtel Dieu (rue des Hospices), le centre du pèlerinage traditionnel à Notre Dame du Saint Cordon.

Il fallait cependant créer un objet pour fixer la dévotion mariale, et pour remplacer la châsse détruite, on décida de faire une statue. Les archives du temps ne permettent pas de fixer une date précise de sa réalisation : entre 1804 et 1806, en ce qui concerne le sculpteur.

Une page isolée, datée du 3 septembre 1807 du registre de la confrérie présidée par le Père Simon Barbet, connu par un calque fait par M Ratel-Hécart sur l’original disparu, est le plus ancien document retrouvé. On y constate que la confrérie doit cinquante livres à M Dubois Fournier pour les avances faites en vue d’achever le paiement de la statue.

Ce calque tant cité dans tous les ouvrages traitant du sujet était disparu. Je l’ai recherché en vain pendant six ans. La divine providence sans doute veillant, j’ai eu l’immense joie de le retrouver il y a quelque temps dans les archives paroissiales. Ce document par la dette reconnue confirme de façon péremptoire que la statue est bien la propriété de la confrérie des Royés de Notre Dame du Saint Cordon.

M Dubois-Fournier était président du conseil de la fabrique de Notre Dame. Ce fut grâce à son généreux concours que la vie religieuse put reprendre dans la paroisse mais aussi dans toute la région. Il fut sans conteste à l’origine de la commande de la statue, en la payant, mais aussi en choisissant les artistes compétents.

Le grand nom était alors Jean-Baptiste Antoine Cadet de Beaupré, professeur de sculpture aux académies de 1785 à 1808. il faisait travailler sous sa direction des artistes locaux,en particulier Pierre Joseph Gillet.(1734-1810) La statue peut-être attribuée à ces deux sculpteurs, ce qui correspond à une double tradition.

La première, basée sur les traditions familiales, rapportée par M Fromentin dans ses divers manuscrits, fait de Pierre Joseph Gillet l’auteur du travail. Par contre une note de Ratel-Hécart, collectionneur de tout ce qui concerne le Saint Cordon, l’attribue à Cadet de Beaupré.

Ce qui est certain par contre, c’est le nom du peintre doreur : Pierre Macaré (1758-1806), imitateur de Louis Watteau, qui fit également les tableautins du socle. Dans le fragment du compte de 1807 cité plus haut, est mentionné le paiement de ce qui était encore dû à la veuve Macaré pour « l’image de

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