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Origines et signification de la liturgie des heures

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et bon, c’est notre devoir et notre salut » de louer le Seigneur à tout moment du jour.

Le Christ a le premier donné l’exemple de la prière incessante, jour et nuit (cf. Mt 14, 23 ; Mc 1, 35 ; He 5, 7). Le Seigneur a ensuite recommandé de prier toujours, sans jamais se lasser (cf. Lc 18,1). Fidèle aux paroles et à l’exemple de son Fondateur (cf. 1 Th 5, 17 ; Ep 6, 18), depuis l’époque apostolique, l’Eglise a développé sa propre prière quotidienne selon un rythme ordonné qui couvre toute la journée, assumant dans une forme nouvelle les pratiques liturgiques du Temple de Jérusalem. Il est certain que les deux heures canoniques principales (Laudes et Vêpres) sont nées en relation avec les deux sacrifices quotidiens du Temple : celui du matin et celui du soir. Les prières de Terce, Sexte et None correspondent aussi à d’autres temps d’oraison de l’usage juif. Le jour de la Pentecôte, les apôtres étaient réunis en prière à la Troisième Heure (cf. Ac 2, 15). Saint Pierre eut la vision de la nappe qui descendait du ciel, pendant qu’il était en prière sur une terrasse vers la Sixième Heure (cf. Ac 10, 9). A une autre occasion, Pierre et Jean montaient au temple pour prier à la Neuvième Heure (cf. Ac 3, 1). N’oublions pas non plus que Paul et Silas, enfermés dans la prison, priaient en chantant des hymnes à Dieu vers minuit (cf. Ac 16, 25).

On n’est donc pas étonné que, dès la fin du Ier siècle, le Pape saint Clément ait pu rappeler : « Nous devons faire avec ordre tout ce que le Maître a prescrit d’accomplir en ces temps déterminés. Or il a prescrit d’accomplir les offrandes et le service divin, non pas au hasard et sans ordre, mais en des temps et à des heures fixés » (Aux Corinthiens, XL, 1-2). La Didachè (cf. VIII, 2) recommande de réciter le Notre Père trois fois par jour, ce que fait actuellement l’Eglise aux Laudes, aux Vêpres et à la Sainte Messe. Tertullien interprète ainsi cette tradition ancienne : « Nous prions au moins trois fois par jour, étant donné que nous devons ce que nous sommes aux Trois : au Père, au Fils et au Saint-Esprit » (De oratione, XXV, 5). En Occident, le grand ordonnateur de l’Office divin a été saint Benoît de Nursie, qui a perfectionné l’usage antérieur de l’Eglise de Rome.

A partir de ce qui a été dit, émergent au moins deux considérations fondamentales. La première est que la Liturgie des Heures, parce qu’elle est essentiellement christocentrique, est profondément ecclésiale. Ceci implique que, en tant que Culte public de l’Eglise, la Liturgie des Heures est soustraite à l’arbitraire du singulier et elle tient ses normes de la hiérarchie ecclésiastique. En outre, elle représente une lecture ecclésiale de la Sainte Ecriture, parce que les psaumes et les lectures bibliques sont interprétés par les textes des Pères, des Docteurs et des Conciles, ainsi que par les oraisons liturgiques composées par

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