Lettre d'information

Rôle des Commissions diocésaines d’Art Sacré

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question du recrutement des membres des CDAS. Il apparaît, d’après tous les textes cités, que les membres d’une CDAS devraient être polyvalents et, d’abord, doués d’un sens artistique fondé sur une connaissance de l’Art, sans a priori pour certaines périodes, ouverts à la modernité, à des solutions parfois non conformistes, prêts au dialogue, etc. Mais, comme il faut qu’également ils soient pénétrés profondément d’un véritable esprit liturgique, le nombre de candidats potentiels va se trouver ramené à quelques unités. Il ne suffit pas, en effet, d’une assistance à la messe le dimanche pour acquérir cet esprit.

Il faut y ajouter une formation solide et c’est d’ailleurs ce que demande la Constitution sur la Sainte Liturgie (art 127, cité ci-dessus) ; et, si cet article est spécialement destiné aux artistes ayant à œuvrer dans une église, on peut l’entendre aussi pour les membres d’une CDAS. Les contraintes de la vie ne permettent pas souvent cette « remise à niveau » de certains acquis liturgiques. Mais, à défaut d’avoir toutes ces connaissances, il est toujours possible de faire appel, à titre permanent ou occasionnel, à un membre de la Commission diocésaine de Liturgie pour juger de projets délicats et de grande ampleur. Cela ne dispense pas pour autant le suivi d’une formation.

Si l’on relit attentivement les articles 13, 14 et 15 du document de l’épiscopat français que je viens d’évoquer, ceux-ci demandent aux CDAS d’indiquer éventuellement des artistes de valeur lors de problèmes d’aménagement et de juger sur des plans quasi définitifs : on est donc loin de la demande d’accord sur des travaux déjà engagés au moins sur le papier. A mon sens, les CDAS devraient intervenir en plusieurs fois :

- Au départ, pour donner un accord à tout projet d’étude d’aménagement ou de réaménagement d’une installation d’avant le Concile, ou même postérieure, en raison de l’évolution depuis les années 65. Dans ce dernier cas, elle devra se prononcer sur son utilité qui n’est pas toujours évidente car celle-ci peut aller à l’encontre du projet initial et, en ce domaine, un détail peut tout dénaturer.
- Elle interviendra bien entendu pour apprécier comme il se doit, sur le plan artistique comme sur le plan historique, les projets qui lui sont soumis. Elle pourra demander des précisions sur certains points, des rectifications, des présentations de maquettes ou de silhouettes pour en apprécier les volumes…

Enfin, il sera bon qu’à l’issue de travaux une réception officielle en soit faite, pour éviter qu’en cours d’exécution, des changements même mineurs ne soient entrepris. La CDAS a-t-elle son mot à dire sur le choix d’un aménageur ? Certainement, lorsque ce choix est celui d’un homme de l’art compétent dans son domaine profane. Mais, dans le domaine de l’art sacré qui risque de lui être étranger, il est

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