Lettre d'information

Faire examen de conscience aujourd’hui

soi-même) parce qu’il me permet de goûter cette merveille incompréhensible aux hommes : être aimé, tel qu’on est, d’un amour totalement gratuit.

- Je confesse enfin que Jésus comble ma pauvreté. Il me communique son Esprit, le Souffle qu’il a eu en lui pour aimer son Père et ses frères ; il me rend ainsi capable d’aimer mieux, moi aussi, mon Père et mes frères. Il me donne accès à la première Béatitude. Je suis un pauvre heureux. Confessant que je suis pauvre d’amour, j’offre à Dieu un espace où il peut venir à moi, agir dans mon histoire, y déployer toute la richesse de son être qui est communion.

Je comprends mieux la formule de l’acte de contrition : « de ne plus vous offenser et de faire pénitence. » Personne, après s’être confessé, n’a définitivement évité d’y retomber. Ce que Dieu attend de moi c’est que je fasse tout mon possible pour ne pas pécher à l’avenir. Mais le fruit à retirer du sacrement de réconciliation et de toute demande de pardon n’est pas d’être impeccable ; il est essentiellement de confesser l’amour incessant et gratuit de Dieu pour le pauvre d’amour que je confesse être. Cette confession de foi est essentielle et toujours première. Mais la foi doit devenir « active par la charité » (Galates 5, 6). Cette charité, reçue gratuitement, il revient à ma liberté, habitée par l’Esprit Saint, de l’exprimer dans mes actes.

Troisième temps : regard sur demain

Que vais-je faire demain ? Que me dit mon agenda ? Je ne choisirai pas certaines de mes activités : elles me sont imposées par ma profession, ma vie en famille ou en communauté, mes engagements. Je ne choisirai pas certaines personnes : je vis ou je travaille avec elles. La première chose que j’ai à faire est de consentir à la réalité des personnes et des choses. Facile ou difficile, c’est dans cette réalité que j’aurai à vivre, confiant dans le Père et en communion avec les autres, comme Jésus l’a fait, avec lui et grâce à lui.

Je pourrai choisir des activités, une détente, un loisir ; je pourrai choisir de rencontrer telle ou telle personne, de passer du temps avec elle : il y aura de l’imprévu dans ma journée, petit ou grand. Par définition, je ne l’aurai pas choisi. Il dépend de moi de l’accepter. Il sera peut-être pour moi le choc de l’avenir, le signe d’un chemin nouveau où j’ai à m’engager.

Je peux tirer profit de mes expériences passées, des rencontres de Dieu, même modestes, que j’ai déjà faites, dans ma prière et dans ma vie, de ce que Dieu m’a appris. Fort de ces grâces déjà reçues, confiant que Dieu m’en donnera d’autres, je me découvre prêt « à un nouveau départ, dans une lumière nouvelle, pour une reprise de ma responsabilité à neuf, grâce à une correction de trajectoire, un changement de parcours, l’abandon d’un chemin sans issue » (2).

Le sens de mon action

Il dépend

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