Lettre d'information

Faire examen de conscience aujourd’hui

paix, d’espérance, aussi bien au milieu de mes activités que pendant un temps de prière. Sa bonté a pu m’atteindre par la médiation d’autres personnes qui m’ont témoigné confiance, compréhension, amitié, indulgence et ainsi m’ont aidé à vivre. Le comportement évangélique d’un collègue de travail m’a impressionné. J’ai été critiqué pour ma conduite et ainsi amené à une salutaire remise en question de moi-même.

Je peux encore reconnaître l’action de Dieu en d’autres personnes très éloignées de moi dans l’espace (et même dans le temps) et dont les agissements me sont connus par les seuls médias. J’ai la conviction que chaque fois qu’un homme ou une femme agit en faveur de la vie et de la vie en communion il obéit, qu’il le sache ou non, à l’influence de l’Esprit Saint qui est Dieu - communion. C’est de cette merveille cachée que je rends grâce. Je m’habitue ainsi à « trouver Dieu en toutes choses », je renforce l’unité entre ma foi et ma vie la plus ordinaire, j’y puise force et dynamisme pour mon agir personnel..

Second temps : le temps du pardon

Moi, aujourd’hui, je n’ai pas toujours été présent à Dieu. Il m’est arrivé de le traiter avec désinvolture en ne lui accordant ni le moindre temps de prière ni la moindre attention. Je n’ai pas non plus été présent aux autres. Je ne leur ai pas manifesté la charité du Christ par ma bonté, mon souci de justice, de partage. Me voici donc confronté au péché, à mon péché. À ce moment de la relecture, je vais entrer dans une démarche en tous points identique à celle que je fais lorsque je célèbre le sacrement de réconciliation.

Une remarque préalable s’impose pour que ne soient pas faussées ces deux démarches : le péché n’est rien d’autre qu’un refus d’amour conscient, libre et volontaire ; refus d’être aimé par Dieu ou par un autre.

La démarche où m’engage le péché est une suite de confessions au sens premier de déclaration, affirmation. Avec une lucidité sans complaisance je reconnais que j’ai été capable de cette injustice, de cette méchanceté, de ce mépris de l’autre. Je fais partie de la caravane humaine. Je ne suis pas pire que les autres, mais pas meilleur non plus. Le péché est une réalité universelle (voir Romains 3) ; j’y participe. Il est une réalité intérieure à tout être humain ; j’en fais l’expérience. En moi aussi cohabitent la loi de l’Esprit et la loi du péché qui m’entraîne à faire le mal que je ne voudrais pas (voir Romains 7).

- Je confesse que ma vérité est d’être capable de bien et de mal, d’amour et de non-amour, que je ne suis pas tout puissant ni pour le bien ni pour le mal, que ma liberté est seulement humaine. Je comprends que je ne dois pas m’épuiser à me vouloir trop pur. Je m’accepte moi-même « imparfait, tantôt saint à demi, tantôt à demi-coupable, avec les remous

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